De la bonne conduite d’un chariot élévateur

Élévateur de palettes

Vous êtes équipés d’un chariot élévateur, c’est bien. Cependant, avez-vous pris toutes les précautions concernant la sécurité de vos collaborateurs, de la manutention et de vos installations ?

Regardons ça de plus près.

Pas de permis, pas de fifi !

Parmi les chariots élévateurs, il existe ceux à conducteur accompagnant et ceux à conducteur porté. La première distinction entre ces deux modes, c’est l’habilitation à les piloter. Eh oui, la conduite d’un chariot élévateur à conducteur porté nécessite un permis spécifique ! En effet, en accompagnant, le chariot est davantage un engin tandis qu’en porté, il s’agit plutôt d’un véhicule. Et qui dit véhicule, dit permis. D’ailleurs, c’est plutôt une certification : le Certificat d’Aptitude à la Conduite en Sécurité qui existe en 6 types.

  • CACES 1 : pour les transpalettes et engins de préparation de commande avec levée de moins de 1m.
  • CACES 2 : chariots portant 6 tonnes max sur plateau.
  • CACES 3 : chariots soulevant une charge maximale de 6 tonnes.
  • CACES 4 : chariots avec une capacité de levage supérieure à 6 tonnes.
  • CACES 5 : chariots à mât rétractable
  • CACES 6 : chariots hors production

La formation dure 3 jours (théorie, pratique, tests & évaluation), il est possible d’en passer plusieurs simultanément. L’employeur peut le financer pour ses salariés, d’autant que ça peut être une réelle valeur ajoutée pour son entreprise, autant qu’une montée en compétences de ses collaborateurs. Toutefois, cette certification est nominative et personnelle. Aussi, le cariste peut l’utiliser dans n’importe quelle entreprise !

Conduite & sécurité

Comme son nom l’indique, le CACES est une certification de conduite en sécurité. Il est donc temps de faire le point, tant au niveau de l’engin que du conducteur.

Côté machine

Si ce sont des règles de bon sens, il est essentiel cependant de les rappeler.

Tout engin a des caractéristiques techniques que vous devez connaître :

  • capacité de charge
  • capacité de levage
  • sa batterie ou son carburant
  • sa vitesse

Ces caractéristiques ne sont pas exhaustives et elles dépendent bien sûr de la machine. L’opérateur/cariste doit donc les connaître afin d’adapter sa conduite, de savoir ce qu’il peut faire ou non.

De fait, l’opérateur a l’obligation de signaler toute anomalie sur l’engin à son supérieur ou au responsable du parc à sa prise de poste ou quand il finit. Cela peut aller de la fuite d’eau à la perte d’huile, une direction difficile, etc. Ceci afin d’assurer la sécurité des autres caristes mais aussi de votre matériel. De même, on vérifie le fonctionnement des commandes, des freins et des avertisseurs sonores/lumineux.

La recharge des batteries d’un engin de manutention exige de prendre aussi des précautions avec un EPI (équipement de protection individuelle). Une zone de charge est prévue à cet effet, ventilée et avec une tension électrique suffisante par exemple.

Côté opérateur

Le cariste a la certification, il connaît donc les points qui vont être abordés. En revanche, s’il s’agit d’un chariot à conducteur accompagnant, pas besoin de CACES mais les règles sont les mêmes.

Tout d’abord, comme en voiture, on s’attache (et pas toute la sainte journée) et même sur de courts trajets ! La loi oblige les fabricants à installer un système de retenue sur leurs machines, que ce soit une ceinture ou une sangle par exemple. Le risque de renversement n’est pas anodin : l’habitacle sécurisé et le système de retenue évitent au cariste l’écrasement ou le sectionnement (malheureusement, oui, ça arrive).

A l’instar de la ceinture de sécurité, on pense à régler son siège. Les postes de conduite sont désormais adaptables : siège et volant peuvent se régler en avant, en arrière, en profondeur, en hauteur… Ce n’est pas la macarena, mais votre cariste travaillera dans de bonnes conditions, sa fatiguera moins et les risques de TMS seront réduits !

Les rétroviseurs ne servent pas à une marche arrière : ils sont là avant tout pour les charges volumineuses ! Ils ne sont qu’une aide aux manœuvres, pas votre seul champ de vision. On ne circule pas avec les fourches en hauteur et surtout, on ne tourne pas les roues en pente ou sur une rampe ! Braquer les roues augmente les risques de basculement.

Les installations & les marchandises

De fait, il y a aussi des précautions à prendre dans les locaux où vont circuler les machines pour limiter les risques. Si on sait que le zéro défaut n’existe pas, on peut y tendre avec les bons outils.

Côté marchandises

Nous répétons que chaque engin a des caractéristiques propres. Aussi, il peut être fatal pour le cariste de se conforter dans ses habitudes avec une seule machine. Car le chariot doit être adapté à la charge : n’oubliez pas de vérifier la plaque de charge !

Ensuite, on soulève/incline/gerbe la charge et pour cela, aussi, il y a des règles à respecter : on soulève la charge à la verticale jusqu’à ce qu’elle ne touche plus le sol. On l’incline ensuite vers l’arrière et on vérifie qu’elle n’accroche pas de charge avoisinante ou autre. Pour soulever ou abaisser la fourche, on arrête le chariot et on met le frein. On ne recule qu’une fois la fourche libérée.

En pente, la charge est toujours dans le sens de la pente : en montant, on est en marche avant et en descente, on est en marche arrière.

Dans tous les cas, on s’assure que la palette est correctement gerbée, on vérifie comment bien insérer la fourche de l’engin sous la palette et surtout, que les capacités de charge et de levage sont adaptées à la marchandise !

Côté entrepôt

Votre entrepôt doit naturellement être adapté à la circulation des engins de manutention que vous aurez acquis. Mais les accidents sont vite arrivés. Il existe de nombreuses solutions de sécurité tant pour le matériel que pour les hommes. La première règle est la signalisation ! On ne lésine pas sur la signalétique, avec des limites de vitesses, des axes de circulation définis, etc. Votre entrepôt est une micro ville !

En outre, il est important d’équiper votre entrepôt de protections passives, type barrières. Protéger vos racks/rayonnages avec des barrières supplémentaires. Imaginez qu’un engin tape un pied de rack lors d’une manœuvre : le rayonnage tout entier sera fragilisé et le risque d’effondrement multiplié. On signale donc les zones à risques et les obstacles.

MTKSA, votre garde-fou

Vous l’aurez compris : quel que soit le point de vue, la sécurité prime. Aussi, MTKSA vous accompagne et vous conseille. Nos équipes vous apportent leur expertise sur chaque point après analyse de votre besoin, de vos locaux et de votre matériel.

 

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