Norme EN528 : le point de vue de l’expert sécurité

Norme EN528 : le point de vue de l’expert sécurité

Veramac est spécialisé dans l’inspection des installations électriques/incendie/gaz, des machines, équipements de travail ou sous pression, appareils de levage. Leurs interventions se font dans le respect des réglementations en vigueur et ils accompagnent leurs clients dans les projets industriels. Veramac réalise ces prestations depuis janvier 2013 et compte 8 personnes dont 6 techniciens spécialisés.

 

Leur philosophie ? Proposer des missions de qualité avec des personnes expérimentées pour être force de proposition.

MTKSA & Veramac

Greg BERTRAND travaille dans cet organisme de contrôle et de prévention en tant que spécialiste de la conformité des machines. Il nous explique aujourd’hui son rôle de manière générale, puis plus particulièrement pour MTKSA.

 

La réglementation impose des référentiels tant pour le constructeur que pour l’utilisateur afin d’être sûr respectivement de construire et d’acheter une machine conforme. G. Bertrand accompagne donc ses clients sur toutes ces démarches, notamment les constructeurs pour les aider à atteindre ces objectifs. Il est également présent en assistance technique, sur des questions particulières orientées vers la sécurité.

 

“J’adore les moutons à 5 pattes et on le fait bien depuis 10 ans !”

Pour MTKSA, Veramac assure deux types d’interventions :

  • Audits de conformité sur transtockeurs existants afin de dresser un état des lieux de l’équipement
  • Assistance technique pour les problématiques des projets clients afin d’apporter une solution réglementaire.

La norme EN528

Les normes sont constituées par l’AFNOR. L’organisme convoque des spécialistes et compose des collèges pour discuter des préconisations pour certains types d’équipements. 

 

Parmi ces normes, il y en a de plusieurs types :

  • A : fondamentales, s’appliquent à toutes les machines pour évaluer et réduire les risques
  • B : générales
  • C : visent des produits bien plus spécifiques, traitant aussi des transtockeurs.

 

Enfin, la norme EN528 fait suite au dernier collège de spécialistes en 2021, applicable à tous les transtockeurs neufs mis en service à partir de cette date. Lourde de 121 pages, G. Bertrand va nous aider à distinguer les points essentiels, l’impact sur les machines ainsi que les incidences pour la modification d’une machine par les industriels.

Petit topo

Comme tout bon roman ou document bien formulé, la norme se dote d’un glossaire et de définitions pour que tout le monde utilise le même langage !

 

Ensuite sont détaillées les préconisations de manière très précises telles que les limites de vitesse pour les machines ou encore les charges maximales. Pour rédiger cette norme et l’éditer, le collège d’experts s’est basé sur plusieurs ressources telles que :

  • l’évolution de la technique
  • la rapidité des systèmes de sécurité produits par les constructeurs de matériels
  • l’historique des accidents de travail pour faire évoluer la norme ainsi que les éléments à prendre en compte pour la prévention des risques.

Modification machine : qu’est-ce que ça change ?

Auparavant, on ne s’interrogeait pas suffisamment lorsqu’une modification était demandée ou faite. Cette méthode était floue. Le législateur a donc édité un guide qui traite spécifiquement de ce qu’est une modification de machine.

 

Cela commence par la notion même de l’application définie : quand une machine est conçue, elle a une application. Cette notion est fondamentale car s’il n’y a pas d’application, ce n’est pas une machine ! Par exemple, un robot seul n’est pas une machine. Mais si vous l’intégrez dans un îlot avec un convoyeur et un centre d’usinage, le robot a une application globale comme transférer les pièces.

 

Modifier l’application d’une machine existante induit obligatoirement une nouvelle phase de certification et donc, de nouvelles formalités de mise sur le marché. En revanche, une modification mineure telle que l’ajout d’un écran ne remet pas en cause sa conformité puisque vous ne remettez pas en cause l’application de la machine !

 

La modification d’une machine entraîne-t-elle la remise en question de son application ? Si non, pas de nouvelle déclaration de conformité, mais il faut refaire un dossier pour le suivi de la vie de la machine, qui conservera son niveau de sécurité actuel.

Quid du « revamping » ?

Le revamping, c’est intervenir pour accroître les performances d’une installation ou l’adapter à de nouvelles contraintes, exigences techniques ou réglementaires. Il s’agit de rendre l’installation pérenne et assurer son bon fonctionnement dans le respect des normes en vigueur.

Toutefois, cela n’implique pas obligatoirement la mise en conformité. Or, si la solution proposée demande un renouvellement ou une modification de la machine, le constructeur se doit de rédiger une déclaration de conformité, avec plaque CE, et la rédaction d’une notice complète d’utilisation afin d’assurer la sécurité.

Toutes les machines sont-elles réglementées ?

A quelques exceptions près puisque la directive européenne exclut certains équipements tels que les véhicules à moteur (bateaux), les armes à feu, les machines conçues à des fins de recherche pour une utilisation temporaire en laboratoire.

EN528, opportunité ou contrainte ?

La norme EN528 est naturellement une contrainte. Pour les experts, aujourd’hui, ils en font trop. En effet, la directive machine dit de prendre en compte le comportement humain raisonnablement prévisible. Dans sa démarche, G. Bertrand essaie de faire en sorte que la sécurité ne repose pas que sur la machine, mais aussi sur l’humain. Il essaie donc d’intégrer ce facteur puisque l’opérateur a de l’intelligence et des émotions qui peuvent l’amener à des actions parfois incohérentes. C’est là que la machine peut proposer une réponse adéquate.

Vérification et mise en conformité

A la suite d’un audit, si le rapport préconise une mise en conformité, Veramac accompagne cette mise en conformité de manière itérative.

Dans le cas d’une machine inapte, Greg BERTRAND va proposer un plan d’actions avec accompagnement sur les différentes solutions. Il expliquera comment et pourquoi l’amélioration est possible. Une fois toutes les actions entreprises, il refait un audit et remet un rapport vierge si tout est conforme.

 

Et dans son travail, Greg Bertrand se sent chanceux de pouvoir travailler en transversalité avec des bureaux d’études, des ingénieurs, des mécaniciens ou encore des électriciens… Pour lui, c’est tant intéressant qu’enrichissant !



Des palettes & des machines

Des palettes & des machines

Née dans les années 1940 aux Etats-Unis, la palette est un incontournable de la chaîne logistique pour le stockage et le transport des marchandises à travers le monde. A l’heure actuelle, environ un demi-milliard de palettes circulent chaque jour et existent aussi bien en dimensions standardisées qu’en sur-mesure.

Vous avez dit palette ?

Revenons d’abord sur les fonctions, caractéristiques et dimensions des palettes. 

Kesako ?

Une palette est faite d’un plateau (porte la charge), d’une traverse (planche horizontale assemblant les dés), de semelles (où sont placés les dés), de claires voies (espaces vides entre les planches) et de dés ou plots (cubes de bois entre semelle et plancher). Les dés sont essentiels pour supporter le plancher et avoir des encoches nécessaires au passage des fourches. Cet objet de manutention a plusieurs fonctions :

  • rassembler le plus de marchandises sur un seul support
  • réduire les dommages au sol et pour les marchandises lors de la manutention
  • transporter les marchandises à l’aide de machines
  • gérer le stocks aisément
  • optimiser le stockage

Quelles différences entre les palettes ?

Bien qu’aucune loi française ne réglemente leurs dimensions, les palettes sont aujourd’hui standardisées pour être utilisées dans le monde entier et surtout, réutilisables. Elles se sont démocratisées et différents formats labellisés sont actuellement sur le marché.

La palette EUROPE ou EPAL fait 1200 x 800 mm pour 140-145 mm de hauteur et un poids maximal de 30 kg. Résistante, la charge dynamique maximale supportée est de 1400 kg. Convenant pour une multi rotation, elle est réparable et réutilisable.

La demi-palette EUROPE a une longueur divisée de moitié : 800 x 600 mm pour un poids de 10 kg. Cette palette multi rotation est facilement manœuvrable et est utilisée pour le commerce de détail. Le quart de palette suit le même principe avec des dimensions restreintes de 600 x 400 mm pour moins de 7,5 kg. Emboîtable, elle peut être utilisée directement en distribution et dans le rayonnage des produits.

La palette américaine ou ISO est universelle. Pour des dimensions de 1200 x 1000 mm, elle possède 4 entrées et est faite de traverses à 3 chevrons et 2 découpes pour le passage des fourches. Utilisée aux USA, au Canada et au Japon, elle ne peut l’être en Europe car ne convient pas aux camions.

La palette chimique ou CP sert dans l’industrie chimique. Il existe des standards pour la CP correspondant à la qualité du matériau pour sa fabrication, ses dimensions, le marquage et les possibilités de réparation.

Comment choisir ?

La palettisation a plusieurs avantages mais le plus important, outre la protection des marchandises et la réduction des coûts de transport, est l’optimisation du flux logistique. Selon vos besoins correspondra un type de palette. En plus des dimensions, il faut prendre en compte son matériau de fabrication (bois, contreplaqué, bois pressé, plastique), son poids, son stockage et son utilisation. En effet, il n’y a pas de palette universelle. A chaque besoin correspond une palette : les produits à conditionner, la charge, la sensibilité, le stockage… De plus, bien qu’il n’y ait pas de lois concernant les palettes, elles sont soumises à des réglementations et des normes, notamment d’hygiène ou 

Dans tous les cas, le rôle des palettes n’est plus à démontrer : empilables, elles font économiser de la surface au sol et engendrent des gains de productivité. Enfin, elles représentent entre 5 à 7% du budget logistique d’une entreprise, soit 8 à 20% du CA global.

La manutention des palettes

Et à chaque palette correspond un engin de manutention ! Les palettes sont conçues pour être manipulées par un chariot élévateur, un miniload ou autre système de port de charge et de décharge adapté. Sous le plateau des palettes, on trouvera deux ou quatre entrées pour y insérer les fourches des chariots.

De la simple manipulation à la lourde charge

De fait, il existe nombre de systèmes de manipulation des palettes. On trouvera naturellement le transpalette électrique jusqu’aux systèmes transitiques pour le déplacement des charges lourdes dans un entrepôt en passant par les élévateurs de marchandises ou encore les transtockeurs.

En fonction du besoin et du type de marchandise ainsi que son stockage, il s’agit d’étudier la solution qui vous convient le mieux.



De la maintenance du matériel de stockage automatisé

De la maintenance du matériel de stockage automatisé

Votre entreprise s’est dotée de systèmes automatisés pour le transport, le port et le stockage de ses marchandises. Or, le travail ne s’arrête pas là, bien au contraire. Comme pour vos appareils domestiques, l’entretien régulier participe à sa durabilité et à son bon fonctionnement.

De quoi parle-t-on ?

L’entretien des machines réduit les dysfonctionnements et participe au maintien des cadences de la supply chain. Il existe plusieurs types de maintenance mais la plus importante sera celle qui ne mettra pas votre entrepôt, et donc votre entreprise, à l’arrêt à cause d’une panne.

Si la panne ne peut être évitée à 100%, la maintenance régulière a pour finalité de tendre vers le zéro défaut. Une maintenance préventive a un ROI qui peut se chiffrer à plusieurs millions d’euros pour les entreprises.

Il est donc nécessaire d’avoir une bonne maintenance.

L’anticipation comme gage de performance

S’équiper de machines et s’assurer qu’elles restent opérationnelles constituent le pilier de votre productivité. Par conséquent, vous aurez aussi des logiciels de gestion et de supervision adaptés et prévus pour votre entreprise et son matériel.

Un plan de maintenance bien préparé

Dès lors que vous prenez la décision d’intégrer des systèmes automatisés à vos entrepôts, vous devez prévoir, avec votre prestataire, un plan de maintenance qui inclut différents critères, en plus des contrôles réglementaires et normatifs ainsi que des textes de loi. Outre les instructions du fabricant, ces critères sont la spécificité des interventions, leur fréquence, l’analyse des éléments potentiellement à risques, le type de maintenance par type de machines, etc.

De plus, des règles de sécurité autour des machines seront mises en place, telles que des enceintes grillagées, des portes de sécurité, des voies sécurisées pour les flux de marchandises automatisés.

Maintenance curative

Dans le cas d’une panne impromptue, on parlera de maintenance curative. Il s’agit de “guérir” la machine. Et pour la guérir, on va changer une pièce défectueuse de la machine afin de la remettre en fonctionnement.

Ce type de maintenance reste un problème puisqu’elle peut mettre en péril la productivité de l’entreprise et dans le cas présent, de votre gestion des stocks. De même, vous n’êtes pas sûrs que le technicien de maintenance aura la pièce ou s’il lui faudra la commander.

Dans tous les cas, il s’agit donc de dépannage et cela peut impacter votre supply chain, voire la mettre à l’arrêt complet, ce qui n’est pas souhaitable.

Maintenance préventive

Voilà le fil conducteur de votre machine. Que ce soit un élévateur de palettes, un transtockeur ou un mini load, chaque machine répond à des normes strictes. La maintenance préventive garantit que vos machines restent opérationnelles. On ne parle pas de pièces d’usure pour rien, toutefois. Nombre de pièces servent constamment et nécessitent donc une surveillance. 

De fait, les logiciels de supervision seront vos meilleurs alliés soit pour la gestion de l’entrepôt soit pour la gestion des opérateurs, voire les deux. Il convient de garder un œil sur les informations qu’ils donneront.

Prévoir la maintenance des machines, c’est prévoir son temps d’arrêt pour l’intervention du technicien de maintenance si c’est nécessaire. C’est ainsi que ce dernier pourra également prévoir d’apporter des pièces de rechange en sachant pertinemment qu’une pièce va être défaillante sous peu.

Des machines & des techniciens

Les machines sont dépendantes de ce qu’on en fait.

Prendre soin de son matériel, c’est assurer la fluidité de la productivité de l’entreprise mais aussi réduire le stress que provoquerait une panne auprès des opérateurs et de la supply chain dans son ensemble.

Aussi, lorsque vous faites l’acquisition de systèmes automatisés pour votre entrepôt, vous aurez à cœur d’identifier le ou les plans de maintenance à leur bon fonctionnement en accord avec le fabricant, qui connaît ses machines mieux que quiconque. Déjà, il vous aura orienté sur la solution de transtockeur (ou autres) la plus adaptée à vos besoins. Il aura donc aussi déjà réfléchi à sa maintenance.



Intralogistique automatisée

Intralogistique automatisée

De quoi parle-t-on ?

L’intralogistique, comme vu dans un autre article, est l’ensemble des opérations de productions et de manutentions d’une entreprise, automatiques ou manuelles. Elle concerne les flux internes sur les marchandises ou l’information. L’intralogistique est la logistique interne d’un entrepôt. L’automatiser, c’est améliorer sa gestion.

L’organisation d’action permet d’optimiser le traitement des flux, de la réception à l’expédition, afin de mieux gérer le matériel et/ou l’information. Une automatisation généralisée vient améliorer les conditions de travail des équipiers, la supply chain est idéalisée pour robotiser les tâches à faible valeur ajoutée et permettre aux équipes de se recentrer sur leurs compétences et leur cœur de métier.

 

A chaque entreprise son entrepôt

Évidemment, on ne gère pas de la même manière une chaîne de froid que de l’électroménager. Toute entreprise a une configuration propre en fonction de ses besoins, de sa surface au sol, de son secteur d’activité. Et plus l’entrepôt est grand, plus la robotisation devient indispensable.

Entrepôt frigorifique

Qui dit chaîne du froid dit températures extrêmement basses. En effet, basée sur des normes d’hygiène strictes, la gestion du froid passe par une intralogistique complexe qui demande tant de respecter ces températures basses que du matériel adapté et résistant. De surcroît, vos collaborateurs ne pourront pas y rester indéfiniment. Aussi, automatiser le stockage est la solution idéale. Ainsi, bien au chaud, les employés pourront gérer la marchandise sans risquer la rupture de la chaîne du froid.

Il ne s’agira alors d’entrer dans l’entrepôt que ponctuellement pour des questions de maintenance ou une urgence.

Entrepôt à niveaux

Les mezzanines augmentent et utilisent de manière optimale la hauteur utile d’un local en doublant ou en triplant sa surface. Elles exploitent parfaitement l’espace disponible en tirant profit de la hauteur du bâtiment, notamment si l’agrandissement au sol est impossible.Dans le cas d’un entrepôt s’étendant en hauteur avec des mezzanines, là encore, l’automatisation vient à votre aide. Que ce soient les élévateurs de palettes ou les convoyeurs verticaux, les ressources robotisés seront vos alliés et s’occuperont du port des charges.

Et la logistique interne ?

Quel impact l’automatisation aura-t-elle en interne dans votre entreprise ? Positif, bien sûr !

Surface & cadence

Quel que soit le type d’entrepôt, la cadence de l’intralogistique sera corrélée à sa surface. Plus l’entrepôt est grand et plus la manutention peut être longue. Fini les milliers de pas à faire ou les minutes voire les heures perdues à conduire pour atteindre une marchandise, la sortir et la mettre en circuit pour l’expédition. Avec l’automatisation, ce sont les transtockeurs et autres systèmes robotisés de port de charge qui feront le travail à un rythme continu. La mise en place de systèmes de charge/décharge est le meilleur moyen de renforcer l’intralogistique et d’optimiser le rendement. 

Quid des opérateurs ?

Vous l’aurez compris, l’automatisation fait sortir l’opérateur de la chaîne de manutention dure. Toutefois, c’est sa propre sécurité qui est renforcée grâce aux différents systèmes. Le port de charge, la surface à parcourir au quotidien, la probabilité des accidents, le respect des règles d’hygiène… Toutes ces problématiques trouvent leur solution grâce aux transtockeurs et élévateurs de palettes dont la robustesse n’est plus à prouver. Les faibles coûts de manutention et une meilleure qualité des conditions de travail ne peuvent qu’être bénéfiques aux opérateurs comme à l’entreprise. 

L’automatisation au service de l’amélioration

Bien que chaque secteur, chaque entreprise ait une logistique propre, il y a naturellement une solution adaptée à ses besoins. Respect de la chaîne du froid, des marchandises, des cadences mais surtout, respect de la santé des opérateurs. L’absence de l’un d’eux est aussi contraignante qu’une panne de machine. 

Norme EN528 : le point de vue de l’expert sécurité

Transtockeur vs monte-palettes

A chaque structure d’entrepôt sa solution !

En réalité, les deux systèmes peuvent se compléter bien que le monte-palettes s’accompagne généralement d’une solution de convoyage telle le transtockeur.

Quelle différence ?

Nous avons déjà expliqué ce qu’était un transtockeur dans un article dédié. 

Dans sa forme basique, l’élévateur est courant pour soulever plus haut qu’un transpalette. Quel que soit le modèle, il facilite le flux de marchandises entre les camions et les zones de stockage. Dans sa forme plus recherchée, c’est ce qu’on appelle un convoyeur vertical ressemblant à un monte-charge mais dont les capacités sont bien plus importantes.

On peut le considérer comme un connecteur entre plusieurs circuits de convoyage, entre deux transtockeurs situés à des niveaux différents par exemple. Il alimente une plateforme supérieure, un étage ou une mezzanine dans un même entrepôt. Il sert au transfert vertical de marchandises ou à leur arrivée depuis une unité de production. Le monte-palettes peut servir sur des lignes à plusieurs niveaux. On le retrouve régulièrement en tête du processus afin de charger et décharger les camions.

Ainsi, dans un entrepôt à plusieurs niveaux séparés (et non sur une seule hauteur), le monte-palettes va permettre de rejoindre un étage que le transtockeur, dont la hauteur certes non négligeable, ne peut atteindre.

Un monte-palettes peut être conçu à colonnes ou alors à partir d’un transtockeur et parfaitement s’intégrer dans un process automatisé.

Quels usages ?

Le monte-palettes peut aussi bien être manuel qu’automatisé. Tout dépend du flux marchandises de l’entreprise. Plus les flux sont importants et plus l’automatisation est nécessaire afin d’accélérer la productivité et réduire la fatigue des opérateurs.

Le principal avantage de cette double solution transtockeur/monte-palettes réside dans un aménagement en altitude plus important pour une surface au sol identique. Ensuite, la manutention n’est pas plus importante puisque le système est toujours automatisé.

L’élévateur de palettes intervient dans le transport de marchandises entre étages/plateformes et s’intègre dans un réseau, en entrée et/ou en sortie pour la charge et la décharge sur transpalette ou miniload. Le flux est possible en descente et en ascension.

Il lui est possible de supporter jusqu’à 2 tonnes par palettes et de tenir une cadence de 120 palettes/heure. De plus, le système peut atteindre les 40 mètres. On y trouve bien entendu un système de sécurité avec des barrières immatérielles, du grillage et des portes coupe-feu. Il peut tout aussi bien remplacer un monte-charge de bâtiment dont la capacité est limitée et demande une manutention humaine.

En termes de logistique, les surfaces et volumes étant optimisés par la création de niveaux, il faut un moyen fiable pour les desservir.

Comme le transtockeur, l’élévateur de palettes va fluidifier et accélérer les flux et optimiser la productivité et peut s’adapter à de très basses températures.

Le monte-palettes peut s’accompagner d’une table hydraulique, notamment en sortie d’entrepôt à des fins d’inspection avant expédition.

Une compatibilité systématique

En résumé, l’élévateur de palettes accompagne efficacement d’autres solutions de convoyages automatisées. Il est un connecteur entre les différents niveaux qui peuvent composer un entrepôt, entre les différents circuits qui composent une entreprise (produits semi-finis, stockage, entrée/sortie, inspection, etc.).

Ce système s’intègre dans une intralogistique optimale de l’entreprise afin de fluidifier les cadences de production. A l’instar de ces congénères robotisés, il est là pour améliorer la productivité de l’entreprise ainsi que les conditions de travail et la sécurité des opérateurs.

Une évaluation fine et détaillée des flux par le spécialiste permettra d’établir la solution qui s’adapte au mieux à l’entrepôt du client.