Quand les murs se rapprochent : Le casse-tête de l’entrepôt saturé
Les allées se rétrécissent, les palettes s’accumulent dans les zones de passage, et chaque matin, la même question angoissante se pose : où stocker les nouvelles réceptions ? Pour tout responsable logistique, ces scènes sont devenues un quotidien frustrant. Les opérateurs perdent un temps précieux à chercher des références, les risques d’accidents augmentent, et la productivité stagne, voire régresse. Face à cette saturation, la solution qui vient à l’esprit est souvent la plus radicale et la plus coûteuse : l’agrandissement du bâtiment ou le déménagement vers un site plus grand. C’est un projet lourd, synonyme de dépenses capitales massives, de perturbations opérationnelles et d’un horizon de mise en œuvre qui se compte en années.
Le stockage horizontal traditionnel, basé sur l’étalement au sol, a atteint ses limites physiques et économiques. Dans un contexte de pression sur les coûts immobiliers, chaque mètre carré est un actif précieux qu’il n’est plus possible de gaspiller. Mais si la solution n’était pas de pousser les murs, mais de lever les yeux ? Et si la hauteur inexploitée de votre entrepôt recelait une capacité de stockage insoupçonnée, capable non seulement de résoudre vos problèmes d’espace, mais aussi de transformer radicalement votre productivité ?
Cet article propose d’explorer une nouvelle dimension de l’intralogistique : la verticalité. Il s’agit d’un guide sur le stockage vertical automatisé, une approche stratégique qui permet de densifier massivement la capacité de stockage sur une emprise au sol minimale. Des principes fondamentaux aux technologies disponibles, en passant par les bénéfices chiffrés et les étapes clés d’un projet réussi, ce document offre les clés pour repenser l’espace et libérer le potentiel de croissance de votre entrepôt.
1. La révolution verticale : Repenser l’espace pour libérer la croissance
Le concept de « stockage vertical automatisé » va bien au-delà de l’installation de rayonnages plus hauts. Il s’agit d’une refonte complète de la philosophie de stockage, passant d’un modèle statique et horizontal à un système dynamique qui exploite intelligemment le volume total d’un bâtiment. Au cœur de cette révolution se trouve un principe fondamental qui change la donne : le « Goods-to-Person » (le produit vers l’opérateur).
Dans un entrepôt traditionnel, les opérateurs passent une part considérable de leur temps à se déplacer. Des études montrent que ces déplacements peuvent représenter jusqu’à 60 % de leur journée de travail. C’est un marathon quotidien, une quête incessante de produits disséminés sur des centaines, voire des milliers de mètres carrés. Le stockage vertical automatisé inverse ce paradigme. L’opérateur reste à un poste de travail fixe et ergonomique, et c’est le système qui lui apporte automatiquement les articles demandés. Cette simple inversion élimine la quasi-totalité des déplacements non productifs, transformant le temps perdu en gains d’efficacité directs.
Il est essentiel de distinguer le stockage statique des systèmes automatisés de stockage et de récupération (AS/RS – Automated Storage and Retrieval Systems). Les rayonnages traditionnels, même de grande hauteur, restent passifs ; ils nécessitent des engins de manutention et des opérateurs pour y accéder. Les systèmes AS/RS, quant à eux, sont des solutions actives. Ils intègrent une mécanique de précision et une intelligence logicielle pour gérer de manière autonome le rangement et l’extraction des marchandises, garantissant vitesse, précision et sécurité. Pour approfondir les bases de ces concepts, les articles « Intralogistique : définition, utilité & optimisation » et « Le stockage automatisé : définition & usages, rentabilité & productivité » offrent un excellent point de départ.
2. Au cœur de la verticalité : Le duel des titans technologiques
Le terme « stockage vertical automatisé » englobe une famille de technologies, chacune étant conçue pour répondre à des besoins spécifiques. Le choix de la solution adéquate ne dépend pas de la technologie en elle-même, mais de l’analyse précise des produits à stocker, des cadences de prélèvement et de l’environnement opérationnel. Deux technologies dominent ce marché : la tour de stockage (VLM) et le carrousel vertical.
La Tour de Stockage (VLM – Vertical Lift Module) : Le champion de la flexibilité
Imaginez une armoire métallique de plusieurs mètres de haut, fonctionnant comme un distributeur automatique intelligent pour pièces industrielles. C’est l’analogie la plus simple pour décrire un VLM. Le système est composé de deux colonnes de plateaux de stockage (une à l’avant, une à l’arrière) et d’un extracteur central, un ascenseur, qui se déplace verticalement entre les deux. Lorsqu’un opérateur sélectionne un article via l’interface de commande, le logiciel ordonne à l’extracteur de monter au niveau du plateau concerné, de le saisir et de le descendre en douceur jusqu’à une baie de prélèvement située à une hauteur de travail ergonomique.
La force principale du VLM réside dans sa flexibilité inégalée. Avant de ranger un plateau, le système mesure automatiquement la hauteur du produit le plus haut qui s’y trouve et le stocke au premier emplacement disponible ayant la hauteur juste nécessaire. Cette gestion dynamique de la hauteur garantit qu’aucun espace n’est gaspillé, offrant une densité de stockage exceptionnelle, particulièrement pour des inventaires hétérogènes où les tailles et poids des articles varient considérablement.
Le carrousel vertical : Le spécialiste de la cadence
Si le VLM est un distributeur automatique, le carrousel vertical s’apparente à une grande roue pour composants. Il est constitué d’une série de plateaux ou d’étagères fixés à une chaîne qui tourne sur un axe vertical, à l’intérieur d’une structure fermée. Lorsque l’opérateur demande un article, le système fait tourner l’ensemble des plateaux par le chemin le plus court pour amener le bon niveau à la baie de prélèvement.
L’atout maître du carrousel est sa vitesse, surtout pour des opérations de picking à haute fréquence sur des articles de taille similaire. Le mouvement rotatif continu est mécaniquement plus rapide que le mouvement séquentiel de l’extracteur d’un VLM. Sa conception, souvent plus simple, se traduit par une grande robustesse et une fiabilité éprouvée, avec des coûts de maintenance qui peuvent être inférieurs.
Les systèmes à navettes (Shuttles) et autres solutions avancées
Pour les environnements à très haute cadence, comme les grands centres de distribution e-commerce, d’autres technologies plus avancées existent. Les systèmes à navettes (shuttles) utilisent des robots autonomes qui se déplacent à grande vitesse sur des rails pour récupérer des bacs ou cartons. Les Vertical Buffer Modules (VBM) agissent comme des zones de stockage tampon ultra-rapides pour séquencer les commandes avant l’expédition. Ces solutions représentent le niveau supérieur de l’automatisation verticale, mais les VLM et les carrousels constituent la porte d’entrée la plus courante et la plus polyvalente pour la majorité des entreprises industrielles et de distribution.
VLM vs. Carrousel : Quel titan pour votre arène logistique ?
Pour aider les décideurs à s’orienter, le tableau suivant résume les caractéristiques clés de chaque technologie, permettant une comparaison directe pour identifier la solution la plus adaptée à un besoin spécifique.
Critère
Tour de Stockage (VLM)
Carrousel Vertical
Principe
Extracteur central se déplaçant entre deux colonnes de plateaux.
Étagères tournant sur un axe vertical.
Flexibilité (Taille/Poids)
Élevée. Idéal pour des produits de tailles et poids variés.
Faible. Optimal pour des produits homogènes et légers.
Densité de Stockage
Maximale. Optimise la hauteur de chaque plateau.
Élevée, mais moins flexible si les hauteurs de produits varient.
Vitesse de Picking
Rapide.
Très rapide pour des cycles répétitifs.
Capacité de Charge/Plateau
Élevée (jusqu’à 990 kg par plateau selon les modèles).
Modérée.
Cas d’Usage Idéal
Stocks hétérogènes, pièces de rechange (MRO), outillage.
Petits composants électroniques, pharmacie, distribution à haute cadence.
Évolutivité
Facile à reconfigurer pour de nouveaux produits.
Rigide ; la hauteur des compartiments est fixe.
3. Les bénéfices chiffrés : Un ROI qui touche le ciel
L’adoption d’un système de stockage vertical automatisé n’est pas une simple amélioration opérationnelle ; c’est un levier stratégique majeur. Le principal avantage financier réside dans sa capacité à repousser, voire annuler, un projet d’agrandissement ou de déménagement. L’investissement dans une solution verticale, bien que conséquent, est sans commune mesure avec les coûts, les délais et les perturbations liés à un projet de construction. Cette perspective transforme la conversation financière : il ne s’agit plus de dépenser pour être plus efficace, mais d’investir pour éviter une dépense capitale bien plus importante.
Gain d’espace spectaculaire : Jusqu’à 85% de surface au sol libérée
Le bénéfice le plus immédiat et le plus frappant est la récupération massive d’espace au sol. En exploitant la hauteur sous plafond, un système de stockage vertical peut réduire l’empreinte au sol dédiée au stockage jusqu’à 85 %. Pour rendre ce chiffre concret, un calcul simple montre qu’il est possible de consolider l’équivalent de 60 sections d’étagères traditionnelles dans l’empreinte au sol d’une seule tour de stockage de 7 mètres de haut. Cet espace libéré devient un actif stratégique. Il peut accueillir de nouvelles lignes de production, des zones de préparation de commandes plus vastes, des postes de contrôle qualité ou simplement permettre de désencombrer les allées pour améliorer la fluidité des flux et la sécurité.
Explosion de la productivité : Mettez fin au marathon quotidien
En éliminant les déplacements des opérateurs, qui peuvent représenter jusqu’à 60 % de leur temps de travail, le principe « Goods-to-Person » génère une augmentation spectaculaire de la productivité.3 Le temps auparavant perdu à marcher et à chercher est instantanément converti en temps de prélèvement à valeur ajoutée. Les opérateurs, restant à leur poste, peuvent traiter un volume de lignes de commandes bien plus important au cours d’une même journée. La productivité n’est pas simplement augmentée, elle est souvent multipliée, permettant de traiter plus de commandes avec les mêmes effectifs.
Précision et Fiabilité : Viser les 99,9% d’exactitude
Le picking manuel est intrinsèquement sujet à l’erreur humaine. Une mauvaise référence prélevée entraîne des retours coûteux, une insatisfaction client et des perturbations dans la chaîne logistique. Les systèmes de stockage automatisé sont conçus pour éradiquer ce problème. Des aides visuelles, comme des pointeurs laser qui indiquent l’emplacement exact de l’article sur le plateau ou des barres de LED affichant la quantité à prélever, guident l’opérateur de manière infaillible. Cette assistance permet d’atteindre des taux de précision des commandes proches de 99,9 %, ce qui se traduit par une fiabilité d’inventaire accrue et une meilleure qualité de service.
Sécurité et Ergonomie : Protéger votre atout le plus précieux
Le secteur de la logistique est confronté à des défis de recrutement et de rétention de la main-d’œuvre. Les conditions de travail difficiles, incluant le port de charges lourdes et les mouvements répétitifs, contribuent à un taux élevé de troubles musculo-squelettiques (TMS) et d’accidents du travail. Investir dans une solution de stockage vertical est aussi un investissement dans le capital humain. Le système apporte les articles, même les plus lourds, à une hauteur de travail confortable et ergonomique, éliminant le besoin de se pencher, de s’étirer ou de grimper. Cela réduit non seulement les risques d’accidents et l’absentéisme, mais rend également les postes plus attractifs, transformant un travail physique en un rôle de supervision technique. De plus, la nature fermée de ces systèmes protège les marchandises de valeur contre la poussière, les chocs et les accès non autorisés, renforçant la sécurité globale de l’entrepôt.
4. Du plan à la pratique : Le stockage vertical en action
La polyvalence des systèmes de stockage vertical automatisé leur permet de s’adapter aux contraintes et aux exigences d’une multitude de secteurs industriels. Loin d’être une solution unique, leur configuration est taillée sur mesure pour résoudre des problématiques spécifiques.
Aéronautique & Défense : La précision et la traçabilité absolues
Dans des secteurs où la moindre erreur peut avoir des conséquences critiques, la gestion des pièces de rechange (MRO – Maintenance, Repair, and Overhaul) est primordiale. Des entreprises de premier plan comme Safran, qui a réussi à récupérer 80 % de son espace au sol, Airbus, ou encore la Marine américaine via son partenaire V2X, utilisent des VLM pour gérer des milliers de références de grande valeur. Ces systèmes garantissent une traçabilité sans faille, une sécurité maximale et un accès rapide aux composants, des facteurs essentiels pour minimiser le temps d’immobilisation des aéronefs.
Fabrication industrielle : L’outillage à portée de main
Pour les industries manufacturières, le temps, c’est de l’argent. Chaque minute d’arrêt d’une machine de production représente une perte financière. Le stockage vertical automatisé est utilisé pour ranger les outils, les moules, les matrices et les pièces de maintenance à proximité immédiate des lignes de production. En réduisant drastiquement le temps nécessaire pour récupérer l’outillage adéquat, ces systèmes contribuent directement à augmenter le taux de disponibilité des machines et à fluidifier la production.
E-commerce & Distribution : La vitesse au service du client
Le commerce en ligne a redéfini les attentes des consommateurs en matière de rapidité et de précision de livraison. Pour les acteurs de ce secteur, la capacité à gérer un très grand nombre de références (SKU) avec une forte volatilité de la demande est un avantage concurrentiel clé. Le stockage vertical automatisé permet d’accélérer la préparation des commandes tout en garantissant une exactitude quasi parfaite. Il est également un allié précieux pour la gestion des retours (logistique inverse), un processus complexe et coûteux que l’automatisation permet de rationaliser.
Composants électroniques & Pharmacie : Stockage dense et sécurisé
Ces industries manipulent des milliers de composants de très petite taille, souvent sensibles à l’environnement (poussière, électricité statique) et de grande valeur. Les carrousels et les VLM offrent une solution de stockage à très haute densité dans un environnement propre et contrôlé. Les fonctionnalités de gestion des accès par utilisateur garantissent que seuls les opérateurs autorisés peuvent prélever des articles, assurant ainsi la sécurité et l’intégrité de l’inventaire, un point crucial dans des secteurs hautement réglementés.
5. L’Entrepôt intelligent : Connecter le muscle vertical au cerveau logistique (WMS)
Un système de stockage automatisé, aussi performant soit-il, n’est que le « muscle » de l’opération. Pour libérer tout son potentiel, il doit être piloté par un « cerveau » : le logiciel de gestion d’entrepôt (WMS – Warehouse Management System). Cette symbiose entre le matériel et le logiciel est la pierre angulaire de l’entrepôt intelligent.
Le rôle du WMS est d’orchestrer l’ensemble des opérations de stockage et de prélèvement avec une efficacité maximale. Il ne se contente pas d’enregistrer les entrées et les sorties ; il optimise chaque mouvement.
Le rangement intelligent (Intelligent Slotting) : En fonction de la fréquence de rotation d’un article, de sa taille et de son poids, le WMS détermine l’emplacement de stockage optimal pour minimiser les temps de trajet de la machine.
L’optimisation des commandes : Le système peut regrouper plusieurs commandes (batch picking) et calculer la séquence de prélèvement la plus rapide pour que l’extracteur ou le carrousel effectue un seul cycle pour plusieurs articles.
La visibilité en temps réel : Le WMS offre une vue d’ensemble précise et instantanée de l’état des stocks. Cette visibilité permet de prendre des décisions éclairées, d’anticiper les ruptures et de fiabiliser l’inventaire.
L’avenir de cette intégration réside dans des technologies encore plus avancées. L’Internet des Objets (IoT) permet d’équiper les systèmes de capteurs qui surveillent leur état de santé en temps réel et peuvent déclencher des alertes de maintenance prédictive avant même qu’une panne ne survienne. L’Intelligence Artificielle (IA) analyse les données historiques de commandes pour anticiper les pics saisonniers et réorganiser dynamiquement le stockage afin de préparer l’entrepôt aux futures demandes. Cette convergence technologique positionne l’entrepôt comme un écosystème réactif et auto-apprenant, prêt pour les défis de l’Industrie 4.0.
6. Préparer votre ascension : Les clés d’un projet réussi avec un partenaire expert
La transition vers le stockage vertical automatisé est un projet transformateur qui requiert une méthodologie rigoureuse. L’erreur la plus commune est de se concentrer uniquement sur la machine. Or, le succès dépend avant tout de l’analyse en amont et du choix d’un partenaire qui agit comme un véritable bureau d’études, et non comme un simple vendeur d’équipements.
L’audit initial n’est pas une simple formalité ; c’est un livrable à part entière. Pour un responsable logistique cherchant à obtenir l’approbation de sa direction, ce rapport d’analyse est un outil essentiel. Il transforme les observations quotidiennes et les intuitions en données chiffrées, en projections de ROI et en un argumentaire commercial solide, justifiant l’investissement par des gains quantifiables.
Étape 1 : L’analyse des flux – « On n’automatise pas le chaos »
La première règle de l’automatisation est qu’elle amplifie ce qui existe déjà. Si vos processus sont efficaces, elle les rendra ultra-efficaces. S’ils sont chaotiques, elle créera un chaos ultra-rapide. Un audit approfondi des flux de marchandises, des processus de picking et de la structure de l’inventaire est donc un prérequis non négociable. Cette phase permet de cartographier l’existant, d’identifier les goulots d’étranglement et de définir précisément les objectifs du projet. Nos ressources comme la « Fiche Technique – L’analyse des flux » et l’article « L’analyse des flux logistiques pour optimiser son entrepôt » sont des guides précieux pour cette étape.
Étape 2 : La faisabilité technique – Les fondations de votre projet
Une fois le besoin fonctionnel défini, la validation technique est cruciale. Un point est souvent sous-estimé et peut faire échouer un projet : la résistance de la dalle au sol. Une tour de stockage entièrement chargée peut peser jusqu’à 60 tonnes, exerçant une pression immense sur une surface de quelques mètres carrés seulement. Une étude de la structure du bâtiment par un ingénieur est indispensable pour s’assurer que le sol peut supporter une telle charge. D’autres éléments doivent être vérifiés, comme la hauteur libre sous plafond (en s’assurant de l’absence de tuyauteries, de gaines de ventilation ou de chemins de câbles) et les accès au bâtiment pour le passage des engins de levage lors de l’installation.
Étape 3 : Le choix de la technologie et le calcul du ROI
Sur la base de l’analyse des flux et des caractéristiques des produits, le partenaire expert peut recommander la technologie la plus appropriée (VLM, carrousel, etc.). Un calcul détaillé du retour sur investissement (ROI) est alors réalisé. Il doit prendre en compte non seulement les économies directes (main-d’œuvre, surface) mais aussi les gains indirects : réduction du taux d’erreur, augmentation de la satisfaction client, amélioration de la sécurité, et capacité accrue à absorber la croissance future sans investissement supplémentaire.
Étape 4 : Déploiement et accompagnement au changement
La phase d’installation doit être planifiée minutieusement pour minimiser l’impact sur les opérations en cours. Mais l’aspect technique ne fait pas tout. L’accompagnement humain est fondamental. Il s’agit de former les équipes à passer d’un rôle manuel à un rôle de supervision de système. Une bonne gestion du changement est la clé pour garantir l’adhésion des opérateurs et la réussite à long terme du projet.
MTKSA, votre architecte pour une logistique de haut vol
Passer d’un entrepôt horizontal contraint à une opération verticale, dynamique et productive n’est pas une simple mise à niveau d’équipement ; c’est une transformation stratégique. Cela libère un potentiel de croissance qui semblait inaccessible, bloqué par des murs bien réels. Le stockage vertical automatisé prouve que les limites de l’espace sont souvent celles que l’on s’impose par habitude.
Le succès d’une telle transformation repose sur le choix d’un partenaire qui transcende le rôle de simple fournisseur. MTKSA se positionne comme un opérateur global en intralogistique, un architecte de solutions sur mesure. En adoptant une approche de bureau d’études, l’entreprise s’engage à analyser, concevoir, intégrer et maintenir des systèmes qui répondent précisément aux défis uniques de chaque client. Les témoignages de partenaires comme le Ministère des Armées ou Log’S attestent de cette expertise et de cette fiabilité.
Vos murs ne sont pas extensibles, mais votre potentiel l’est. Il est temps de regarder vers le haut.
Évaluez votre besoin ou contactez les experts de MTKSA dès aujourd’hui pour un audit personnalisé et découvrez la hauteur que votre logistique peut atteindre.
Le rôle critique des normes de sécurité dans l’entreposage automatisé
Définition de la technologie
Les transtockeurs, également connus sous le nom de machines de stockage et de déstockage (S/R machines), constituent des éléments centraux de la logistique moderne et des systèmes de manutention de marchandises. Ces machines sont conçues pour le stockage et le déstockage automatisés de charges. Elles se déplacent le long de rails en hauteur, en longueur et en profondeur pour charger et décharger des marchandises depuis des structures de rayonnage de manière agile et précise. Les transtockeurs modernes, équipés de technologies de pointe, permettent d’augmenter significativement la productivité des entrepôts, de maximiser l’utilisation de l’espace pour accroître la capacité de stockage, et de réduire les erreurs ainsi que les risques associés aux opérations manuelles. Leur capacité à fonctionner en continu 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, dans des allées très étroites et à des hauteurs pouvant atteindre 45 mètres, en fait une pierre angulaire de l’entrepôt automatisé.
L’impératif de sécurité et d’harmonisation
À mesure que ces machines deviennent plus répandues, plus rapides et plus puissantes, l’établissement d’un cadre de sécurité robuste et harmonisé est devenu essentiel pour protéger le personnel et garantir des opérations fiables. Le cadre juridique principal au sein de l’Union Européenne est la Directive Machines 2006/42/CE, qui impose des exigences essentielles de santé et de sécurité pour toutes les machines mises sur le marché de l’UE. Pour aider les fabricants à répondre à ces exigences, des normes harmonisées sont élaborées, fournissant des spécifications techniques détaillées.
Présentation de la Norme EN 528 comme Norme de « Type C »
La norme EN 528 est une norme dite de « Type C », ce qui signifie qu’elle fournit des exigences de sécurité très spécifiques pour une catégorie particulière de machines : les transtockeurs. En tant que telle, elle prévaut sur les normes plus générales de « Type A » (principes de base) ou de « Type B » (aspects de sécurité génériques) pour les phénomènes dangereux qu’elle couvre. L’application d’une norme de Type C, comme la EN 528, confère au fabricant une « présomption de conformité » aux exigences de la Directive Machines, simplifiant ainsi le processus de certification et de marquage CE.
La Norme EN 528 : Statut, domaine d’application et cadre réglementaire
Version active actuelle et statut officiel
La version définitive et actuellement en vigueur de la norme est la NF EN 528+A1:2022, intitulée « Transtockeurs — Prescriptions de sécurité ». Publiée en juillet 2022, cette version consolide la norme EN 528:2021 et son amendement A1. En tant que norme européenne harmonisée, son application donne présomption de conformité aux exigences essentielles de santé et de sécurité de la Directive Machines 2006/42/CE, à condition que sa référence soit citée au Journal Officiel de l’Union Européenne.
Chronologie et versions remplacées
L’évolution de la norme reflète l’adaptation continue aux progrès technologiques et aux retours d’expérience en matière de sécurité. La version actuelle NF EN 528+A1:2022 est l’aboutissement d’un processus de révision significatif :
Elle intègre la norme EN 528:2021, publiée en mars 2021, qui constituait une refonte majeure de la version précédente.
Elle y ajoute l’Amendement 1 (A1), approuvé en mai 2022, qui a apporté des modifications techniques critiques.
Ces deux documents combinés remplacent et annulent la version EN 528:2008, qui a longtemps servi de référence dans le secteur.
Une date clé doit être soulignée : la présomption de conformité accordée par l’ancienne norme NF EN 528:2008 a officiellement pris fin le 1er février 2024. Cette échéance n’est pas un simple détail technique, mais un événement juridique et commercial majeur. Toute nouvelle machine mise sur le marché après cette date doit impérativement être conforme à la norme de 2022. De plus, et c’est un point essentiel, toute modification substantielle d’une machine existante (un « revamping » ou « rewamping ») nécessitant une nouvelle certification doit désormais se conformer à ce référentiel beaucoup plus strict. Cela crée un besoin immédiat pour les exploitants d’auditer leurs équipements existants et leurs projets de modification en cours, générant une demande pour les services d’experts en conformité et d’intégrateurs spécialisés.
Domaine d’application
Le domaine d’application de la norme est précisément défini pour couvrir l’ensemble des équipements concernés :
Elle s’applique à tous les types de transtockeurs dont les déplacements sont guidés par des rails, utilisés pour la manutention de charges unitaires, de produits longs (comme des barres) et pour la préparation de commandes.
Elle couvre les machines dont la commande peut être manuelle, semi-automatique ou entièrement automatique.
Le périmètre inclut explicitement la machine elle-même, ses dispositifs de levage, ses dispositifs de préhension de charge (LHD – Load Handling Devices), y compris les chariots satellites, ainsi que les équipements de transfert permettant de passer d’une allée à l’autre.
La norme s’applique aux machines fabriquées après sa date de publication, ce qui signifie qu’elle n’impose pas de mise à niveau rétroactive des machines existantes, sauf en cas de modification significative.
Le cycle de mise à jour rapide de la norme (une révision majeure en 2021 suivie d’un amendement en 2022) indique que la technologie des transtockeurs et les considérations de sécurité associées évoluent à un rythme soutenu. Les comités de normalisation réagissent à l’émergence de nouvelles technologies, aux données sur les accidents du travail et aux nouvelles capacités des systèmes de sécurité. Cette cadence suggère que la complexité croissante des systèmes (intégration avec les logiciels de gestion d’entrepôt, utilisation de véhicules satellites, vitesses plus élevées) avait rendu le cadre de 2008 obsolète, nécessitant des directives plus fréquentes et plus précises.
Exigences de sécurité fondamentales et mesures de protection
La norme EN 528 adopte une approche structurée, basée sur l’évaluation des risques, pour garantir la sécurité des transtockeurs tout au long de leur cycle de vie.
Identification des phénomènes dangereux
La norme commence par identifier une liste de phénomènes dangereux significatifs spécifiques aux transtockeurs, qui doivent être éliminés ou réduits par des mesures de conception et de protection. Ces dangers incluent principalement les risques mécaniques (écrasement, cisaillement, choc, entraînement) et les dangers électriques. L’Annexe F de la norme fournit une liste détaillée de ces phénomènes. Cette démarche formalisée impose une approche préventive et basée sur le risque, allant au-delà de la simple prescription de protecteurs. La structure même de la norme reflète le processus d’évaluation des risques, où la fiabilité d’une fonction de sécurité doit être proportionnelle au niveau de risque identifié.
Conception des postes de commande et des postes Opérateur
Pour les machines avec opérateur embarqué, des exigences strictes s’appliquent pour garantir la sécurité et l’ergonomie de l’opérateur :
Postes de commande embarqués : La conception de la cabine est rigoureusement encadrée, avec des prescriptions sur l’intégrité du plancher, les dimensions, l’éclairage et l’obligation d’intégrer un dispositif d’appel d’urgence.
Accès et évacuation : Des moyens d’accès et d’évacuation sûrs depuis le poste de commande sont obligatoires, avec des règles spécifiques pour les échelles, les plateformes et les issues de secours.
Systèmes de commande et fonctions de sécurité
La fiabilité des systèmes de commande est un pilier de la norme :
Niveaux de Performance (PLr) : L’Annexe C, qui est normative, définit les Niveaux de Performance (PLr – Performance Levels required) pour les parties des systèmes de commande relatives à la sécurité, conformément à la norme EN ISO 13849-1. Cela signifie que les fonctions de sécurité, comme l’arrêt d’urgence, doivent avoir un niveau de fiabilité calculé et prouvé.
Arrêt d’urgence : Les exigences relatives à la fonction d’arrêt d’urgence sont détaillées pour garantir qu’elle puisse amener la machine dans un état sûr, quel que soit son mode de fonctionnement.
Sélection de mode : La norme spécifie des exigences pour les sélecteurs de mode afin de garantir que le passage d’un mode à l’autre (par exemple, du mode automatique au mode de maintenance manuelle) se fasse en toute sécurité.
Systèmes et composants mécaniques
La robustesse et la sécurité des composants mécaniques sont essentielles :
Unité de levage (mât et chariot) : Des prescriptions détaillées couvrent la conception du mât, les organes de suspension (chaînes, courroies, câbles) et les dispositifs de sécurité tels que les parachutes ou les freins de sécurité pour prévenir la chute du chariot.
Unité de translation : Des exigences s’appliquent aux mécanismes de translation, aux freins et aux butées de fin de course pour prévenir les déraillements ou les collisions en bout d’allée.
Dispositifs de préhension de charge (LHD) : Des mesures de sécurité sont requises pour les fourches, les navettes (chariots satellites) et autres dispositifs qui manipulent directement la charge, afin d’éviter sa chute.
Protection et contrôle d’accès
Empêcher l’accès du personnel aux zones dangereuses est une priorité absolue :
Prévention de l’accès aux zones dangereuses : L’Annexe D fournit des exemples informatifs sur la manière de concevoir les points d’entrée/sortie (convoyeurs) pour empêcher ou dissuader le personnel d’entrer dans les allées automatisées. Cela inclut la spécification des hauteurs d’ouverture et l’utilisation de barrières immatérielles ou de protecteurs physiques. Un guide de la CARSAT renforce cette approche en recommandant de limiter l’accès aux zones dangereuses et de prévoir des points de franchissement sûrs au-dessus des convoyeurs.
Maintenance et intervention : La norme exige des procédures et des équipements sûrs pour la maintenance, la réparation et le dépannage. Le guide de la CARSAT offre des recommandations pratiques étendues, telles que la conception permettant une maintenance depuis le sol lorsque c’est possible, la mise à disposition de points d’ancrage sécurisés pour les harnais, et la garantie d’une plateforme de maintenance sûre pour le personnel.
Un point fondamental est que l’efficacité de la norme dépend de manière critique de la qualité et de la consistance des charges unitaires manutentionnées. Les recommandations de la CARSAT, qui préconisent l’utilisation d’ « entrants parfaits », de systèmes de contrôle de gabarit et de poids, et de palettes filmées de haute qualité, le soulignent. Cela signifie qu’un utilisateur final peut compromettre la sécurité d’une machine parfaitement conforme en l’alimentant avec des palettes non conformes. Une chute de charge due à une palette cassée est une défaillance du système, et la norme exige implicitement que le concepteur et l’utilisateur en tiennent compte. Cela explique pourquoi des entreprises comme MTKSA se concentrent sur des services tels que l’analyse des flux, car elles comprennent que la machine n’est qu’un maillon d’un processus interconnecté plus large.
Évolutions techniques clés de l’amendement EN 528+A1:2022
L’amendement A1 de 2022 a introduit plusieurs modifications techniques majeures par rapport à la version de 2008, renforçant considérablement les exigences de sécurité, comme le détaille une note technique d’EVOLIS.
Protection renforcée de l’Opérateur
Protection contre les chutes : Un antichute mobile conforme à la norme EN 353-1 est désormais obligatoire pour les échelles longeant le mât. Il s’agit d’une mise à niveau significative par rapport aux exigences générales de sécurité des échelles précédentes.
Parachutes pour le transport de personnes : Un parachute est maintenant explicitement requis pour les chariots élévateurs conçus pour transporter des personnes.
Coefficient de suspension : Le facteur de sécurité pour les éléments de suspension (câbles, chaînes) utilisés pour le levage de personnes a été ramené de 10 à 8, ce qui reflète les progrès en science des matériaux et en fiabilité des calculs.
Changements dans le fonctionnement et la conception de la machine
Limitation de vitesse : Les règles relatives à la limitation de la vitesse ont été mises à jour et clarifiées.
Accès aux allées adjacentes : Le Niveau de Performance (PLr) requis pour la prévention des chutes de charges dans les allées adjacentes ne dépend plus de la fréquence d’accès à cette allée. Cela implique qu’un niveau de sécurité élevé et constant est désormais requis, indépendamment des modes d’utilisation.
Butées physiques : Les butées arrière physiques de sécurité doivent désormais être dimensionnées en fonction des charges appliquées, ce qui exige des calculs d’ingénierie plus rigoureux.
Documentation et Cycle de Vie
Informations sur le démantèlement : Les « informations pour l’utilisation » (notice d’instructions) doivent désormais inclure des informations concernant le démantèlement prévu de l’installation. Cela étend la responsabilité du fabricant jusqu’à la fin de vie de la machine.
Le tableau suivant synthétise les changements les plus critiques pour un responsable de la conformité ou un gestionnaire évaluant une nouvelle proposition de machine, transformant les détails techniques en informations directement exploitables.
Domaine d’Exigence
EN 528:2008 (Exigence Implicite)
NF EN 528+A1:2022 (Changement Explicite)
Implication pour les Parties Prenantes
Protection Antichute de l’Opérateur
Sécurité générale des échelles
Les échelles de mât nécessitent un antichute mobile conforme à l’EN 353-1.
Utilisateurs Finaux : Audit des machines existantes pour une éventuelle mise à niveau. Fabricants : Nouvelle exigence de conception.
Levage de Personnes
Facteurs de sécurité généraux
Parachute obligatoire pour les chariots conçus pour transporter des personnes. Coefficient de suspension réduit de 10 à 8.
Fabricants : Changement de conception majeur pour les machines avec opérateur embarqué.
Protection des Allées Adjacentes
Le PLr dépendait de la fréquence d’accès
Le PLr est désormais indépendant de la fréquence d’accès.
Concepteurs/Intégrateurs : Doivent mettre en œuvre un niveau de sécurité plus élevé et constant pour la prévention des chutes de charges, ce qui peut augmenter les coûts et la complexité.
Fin de Vie
Non traité explicitement
La notice doit inclure des instructions pour le démantèlement.
Fabricants : Charge documentaire supplémentaire, nécessite d’anticiper le cycle de vie de la machine.
Implications pratiques pour les parties prenantes
La mise en application de la norme NF EN 528+A1:2022 a des conséquences directes et distinctes pour chaque acteur de la chaîne de valeur.
Pour les fabricants de machines et les intégrateurs
Conception et Certification : Toutes les nouvelles machines mises en service sur le marché de l’UE doivent être conçues et certifiées conformément à la norme NF EN 528+A1:2022 pour pouvoir apposer le marquage CE.
Documentation Technique : Le dossier technique et la notice d’instructions doivent être mis à jour pour refléter les nouvelles exigences, y compris les informations sur le démantèlement et les procédures de maintenance détaillées.
Pour les utilisateurs finaux (Propriétaires/Exploitants)
Acquisition : Lors de l’achat de nouveaux équipements, les cahiers des charges doivent exiger explicitement la conformité à la norme NF EN 528+A1:2022.
Maintenance et Inspection : Les procédures de maintenance doivent être mises à jour pour inclure l’inspection des nouveaux dispositifs de sécurité requis (par exemple, les antichutes mobiles).
Le dilemme du « Revamping » : C’est le domaine le plus complexe pour les utilisateurs finaux. Une machine existante n’a pas besoin d’être mise à niveau rétroactivement, sauf si elle subit une « modification substantielle ». La question critique, est de déterminer si une modification change l’usage prévu, les performances ou le concept de sécurité initial de la machine. Par exemple, remplacer un moteur par un modèle identique est de la maintenance. En revanche, augmenter la vitesse ou la capacité de charge de la machine est une modification substantielle qui nécessiterait très probablement une nouvelle évaluation des risques et une re-certification selon la norme actuelle. Cette zone grise rend la consultation d’experts indispensable.
Un intégrateur comme MTKSA s’appuie sur un organisme d’inspection comme Veramac pour les audits et l’assistance technique, et collabore avec des fournisseurs de composants comme Leuze et KEB pour les capteurs et les systèmes de commande de sécurité. La norme ne réglemente donc pas seulement une machine ; elle structure un écosystème commercial de concepteurs, fabricants, fournisseurs de composants, consultants en conformité et spécialistes de la maintenance.
La norme NF EN 528+A1:2022 est le cadre réglementaire obligatoire pour les nouveaux transtockeurs dans l’Union Européenne. Elle élève considérablement le niveau d’exigence en matière de sécurité des opérateurs et impose une approche holistique de la gestion des risques, couvrant l’ensemble du cycle de vie de la machine. Pour les exploitants, le domaine le plus critique en termes de risque et de complexité réside dans la modification des équipements existants, où la distinction entre maintenance et modification substantielle devient un enjeu majeur de conformité.
Liste de Contrôle Stratégique pour les Responsables Logistique et Sécurité
Inventaire et Audit : Cataloguez toutes les machines de type transtockeur et identifiez leur date de certification d’origine. Pour toute machine certifiée selon la norme EN 528:2008 ou une version antérieure, réalisez une analyse d’écart par rapport aux exigences clés de la norme de 2022.
Examen de l’Historique des modifications : Pour toutes les machines, examinez les modifications effectuées depuis leur installation initiale. Évaluez si l’une de ces modifications pourrait être considérée comme « substantielle » (affectant les performances, l’usage prévu ou la sécurité). Si c’est le cas, signalez la machine pour un examen de conformité par un expert.
Mise à jour des Politiques d’Achat : Assurez-vous que tous les futurs appels d’offres pour de nouveaux transtockeurs exigent explicitement une conformité totale avec la norme NF EN 528+A1:2022.
Vérification des procédures de Maintenance : Mettez à jour toutes les listes de contrôle de maintenance et d’inspection pour y inclure les nouveaux dispositifs de sécurité requis par la norme de 2022 (par exemple, les antichutes mobiles, les systèmes de parachute).
Engagement d’une Consultation Experte : Pour tout projet de « revamping » planifié ou en cas de doute sur le statut de conformité des machines modifiées, engagez un organisme d’inspection tiers certifié ou un intégrateur spécialisé pour fournir une évaluation formelle.
Évaluation de la Qualité des Charges : Mettez en œuvre des procédures, comme recommandé par la CARSAT, pour garantir la qualité et la consistance des palettes et des charges unitaires entrant dans le système automatisé, en reconnaissant qu’il s’agit d’un composant critique de la sécurité globale du système.
La complexité cachée des charges longues : Un défi sous-estimé
Dans l’univers complexe de l’intralogistique, la gestion des produits longs — tubes, barres, profilés, poutrelles — est souvent traitée comme une simple variation de la logistique de palettes. Cette simplification est une erreur stratégique qui masque des inefficacités profondes, des coûts cachés et des risques majeurs pour les opérateurs et le matériel. La réalité est que la géométrie unique de ces produits impose des contraintes qui brisent les paradigmes logistiques standards, créant des défis spécifiques en matière de densité de stockage, de sécurité des manipulations et de fluidité des opérations globales. Ces défis ne peuvent être résolus efficacement par des solutions conventionnelles.
Face à des systèmes vieillissants ou inadaptés, la première impulsion est souvent d’envisager un remplacement complet, un projet lourd en capital, long à mettre en œuvre et source de perturbations opérationnelles majeures. Il existe pourtant une alternative plus agile et plus intelligente : le « rewamping ». Loin d’être une simple rénovation, le rewamping est une modernisation stratégique et ciblée des infrastructures existantes. Cette approche consiste à ré-capitaliser sur les actifs en place en y intégrant des technologies de pointe pour en décupler la performance, la sécurité et l’intelligence. C’est une solution durable et à fort retour sur investissement, parfaitement alignée avec les impératifs économiques et écologiques actuels.
Cet article propose une analyse approfondie de cette approche. Il détaillera d’abord les défis spécifiques et interdépendants posés par le stockage des produits longs. Ensuite, il expliquera la méthodologie et les avantages économiques du rewamping. Enfin, il présentera des solutions techniques concrètes pour l’automatisation de ces flux spécifiques et démontrera comment une approche experte, de l’audit initial à la mise en service, transforme un problème logistique complexe en un véritable avantage concurrentiel.
Les défis uniques du stockage des produits longs : Au-delà de la longueur
Le défi fondamental posé par les produits longs n’est pas tant leur poids que leur géométrie. Cette tyrannie de la longueur engendre une cascade de conséquences négatives qui affectent l’ensemble de la chaîne de valeur de l’entrepôt. Les solutions logistiques optimisées pour des unités de charge cubiques, comme les palettes, perdent toute leur efficacité face à des objets dont le ratio longueur/largeur est extrême. Cette inadéquation fondamentale génère des problèmes systémiques qui ne peuvent être résolus par des actions isolées. Une approche globale est nécessaire pour traiter la racine du problème : la géométrie de la charge.
Inefficacité spatiale et perte de densité : Le coût du vide
L’un des actifs les plus précieux d’un entrepôt est son volume. Chaque mètre cube non utilisé représente un coût direct et une perte d’opportunité. Les produits longs sont particulièrement pénalisants sur ce plan. Les systèmes de rayonnages les plus courants pour ces produits, comme les cantilevers, sont efficaces pour supporter la longueur mais optimisent très mal l’espace vertical, laissant de grands volumes inexploités au-dessus des charges.De plus, la manipulation de ces charges impose des contraintes de manœuvre disproportionnées. Les engins de manutention spécialisés, tels que les chariots à prise latérale ou les ponts roulants, nécessitent des allées de circulation beaucoup plus larges que pour des chariots standards. Cette surface au sol supplémentaire, dédiée uniquement au déplacement, réduit drastiquement la surface de stockage effective et, par conséquent, la densité globale de l’entrepôt. Dans un contexte où le coût de l’immobilier logistique est en hausse constante, ce gaspillage d’espace représente un fardeau financier significatif.
Complexité et risques de la manutention : Un casse-tête opérationnel
La manipulation de produits longs est intrinsèquement complexe et risquée. Le moindre incident peut avoir des conséquences coûteuses, bien au-delà de la simple valeur du produit endommagé.
Dommages aux produits : La longueur et la flexibilité relative de ces produits les rendent vulnérables. Une barre peut fléchir sous son propre poids si elle n’est pas supportée correctement, un profilé en aluminium peut être facilement rayé, et un tube peut être déformé par un choc. Ces dommages peuvent rendre le produit inutilisable, entraînant des pertes directes et des retards de production ou de livraison.
Dommages à l’infrastructure : La manœuvre d’une charge de 6 ou 12 mètres dans un environnement confiné augmente de manière exponentielle le risque de collision avec les rayonnages, les portes, les machines ou d’autres éléments de l’entrepôt. Ces incidents entraînent des coûts de réparation, des temps d’arrêt et des risques pour la sécurité.
Lenteur et inflexibilité : Les équipements nécessaires pour manipuler ces charges sont souvent lents, peu agiles et dédiés à une seule tâche. Cette rigidité contraste fortement avec le besoin d’agilité et de réactivité de la logistique moderne, où la vitesse d’exécution est un facteur clé de compétitivité.
Sécurité des opérateurs : Un enjeu humain et réglementaire critique
Au-delà des coûts matériels, la manutention manuelle ou semi-automatisée de produits longs expose les opérateurs à des risques d’accidents graves et de maladies professionnelles. Les statistiques montrent que la manutention manuelle est une cause majeure d’accidents du travail, et la nature des charges longues exacerbe ces dangers.
Risques ergonomiques et TMS : Soulever, porter ou positionner des produits longs oblige les opérateurs à adopter des postures contraignantes et non naturelles : dos courbé, torsions du tronc, travail les bras éloignés du corps. Ces mouvements, surtout s’ils sont répétitifs, sont une cause directe de troubles musculosquelettiques (TMS), de douleurs lombaires chroniques et d’autres affections invalidantes.
Instabilité de la charge : Le centre de gravité d’une charge longue peut être difficile à déterminer et peut se déplacer de manière imprévisible pendant la manipulation, surtout si la charge est flexible ou si elle est manipulée en équipe. Ce déséquilibre peut provoquer un basculement soudain, entraînant des risques d’écrasement ou de contusion pour les personnes à proximité.
Difficulté de préhension : Contrairement à une palette, les produits longs n’offrent pas de prises standardisées. Les surfaces peuvent être glissantes (huilées) ou présenter des bords tranchants, ce qui rend la saisie difficile et dangereuse. La nécessité de coordonner plusieurs opérateurs pour une seule manipulation ajoute une couche de complexité et de risque, car une mauvaise communication peut mener à un accident.
Goulots d’étranglement opérationnels et perte de productivité
L’ensemble de ces défis — inefficacité spatiale, lenteur et risques de la manutention — converge pour créer des goulots d’étranglement qui paralysent la performance de l’entrepôt. La chaîne logistique est aussi forte que son maillon le plus faible, et la gestion des produits longs est souvent ce maillon faible.
Désynchronisation des flux : La lenteur des opérations de mise en stock et de prélèvement des produits longs crée des temps d’attente. Les machines de production ou les quais d’expédition attendent le matériel, ce qui génère des temps morts et une sous-utilisation des ressources.
Manque de fiabilité des stocks : La difficulté d’accès et de manipulation rend les inventaires physiques longs et fastidieux. Il en résulte souvent des écarts entre le stock physique et le stock informatique, ce qui peut conduire à des ruptures de stock inattendues ou, à l’inverse, à un surstockage coûteux.
Impact sur le service client : En fin de compte, ces inefficacités se répercutent sur le client. Les temps de cycle de commande s’allongent, les erreurs de préparation augmentent, et la capacité de l’entreprise à honorer des livraisons rapides et fiables est compromise. Dans un marché où la rapidité de livraison est un différenciateur clé, une logistique de produits longs défaillante peut directement entraîner une perte de chiffre d’affaires et une dégradation de la satisfaction client.
Le Rewamping intralogistique : Moderniser pour transformer
Face à une infrastructure vieillissante ou inefficace, la décision d’investir est inévitable. Cependant, la voie à suivre n’est pas unique. Le rewamping se présente comme une démarche de gestion stratégique des actifs industriels. Il ne s’agit pas de « réparer » ce qui est cassé, mais de « ré-capitaliser » sur une infrastructure existante en y injectant de l’intelligence (logiciel, automatisation) et de la performance (mécanique, électrique). Cette approche offre un retour sur investissement plus rapide et une perturbation opérationnelle bien moindre qu’un projet partant de zéro.
Définition : Plus qu’une rénovation, une réinvention
Le terme « rewamping » (ou revamping) va bien au-delà d’une simple mise à niveau technique. Il s’agit d’une réingénierie complète des processus logistiques, qui s’appuie sur la structure existante pour y intégrer des technologies modernes et en transformer radicalement les capacités. Cette transformation repose sur trois piliers interdépendants :
Le pilier mécanique : Il s’agit de renforcer ou de modifier la structure physique des équipements. Pour un transtockeur, cela peut signifier le remplacement du système de préhension (fourches, pinces) par un modèle plus performant et adapté à de nouvelles charges. Pour un convoyeur, cela peut impliquer le renforcement du châssis ou le remplacement des rouleaux pour supporter des charges plus lourdes. L’ajout de capteurs modernes fait également partie de cette étape, fournissant des données pour le pilotage intelligent du système.
Le pilier Électrique & Automatisme : C’est le système nerveux de l’installation. Le rewamping implique souvent le remplacement complet des armoires électriques, des variateurs de vitesse et des automates programmables (PLC) qui sont devenus obsolètes. Les composants modernes offrent une meilleure efficacité énergétique, une plus grande fiabilité et des capacités de communication avancées, essentielles pour l’Intralogistique 4.0.
Le pilier Informatique : C’est le cerveau de l’opération. Cette étape consiste à mettre à niveau ou à remplacer le logiciel de supervision (WCS – Warehouse Control System) qui pilote les équipements. Un WCS moderne optimise les trajectoires, gère les flux en temps réel et, surtout, s’intègre de manière fluide avec les systèmes de gestion d’entrepôt (WMS) et de planification des ressources de l’entreprise (ERP). Cette intégration est cruciale pour obtenir une visibilité complète de la chaîne logistique, de la commande à l’expédition.
L’analyse Coûts-Bénéfices face au neuf : Le calcul du ROI
La décision d’opter pour le rewamping est avant tout une décision économique éclairée. En conservant les actifs à faible valeur ajoutée technologique (comme les structures métalliques des rayonnages ou le génie civil du bâtiment) et en se concentrant sur les composants qui génèrent de la performance, le rewamping offre un profil financier bien plus attractif qu’un investissement neuf.
Le calcul du Retour sur Investissement (ROI) est l’outil qui permet d’objectiver cette décision. La formule de base est simple : ROI(%)=Coût de l′investissement(Gains de l′investissement−Coût de l′investissement)×100
Cependant, la véritable analyse réside dans l’identification exhaustive des gains et des coûts. Pour un projet d’automatisation, les gains ne se limitent pas aux économies de main-d’œuvre. Ils incluent la réduction des erreurs, l’augmentation des cadences, l’optimisation de l’espace de stockage, la diminution des accidents du travail et l’amélioration de la satisfaction client.
Le tableau suivant compare les deux approches sur des critères clés :
Critère
Projet de Rewamping
Projet d’Investissement Neuf
Investissement Initial (CAPEX)
Modéré (conservation de la structure principale)
Très élevé (génie civil, structure, équipements)
Délai de Mise en Œuvre
Court à moyen (souvent par phases)
Long (études, construction, installation)
Interruption Opérationnelle
Minimale et planifiable
Totale et prolongée
Retour sur Investissement (ROI)
Rapide (généralement 2-5 ans)
Long terme (souvent > 7 ans)
Durabilité & RSE
Élevée (réutilisation des actifs, moins de déchets)
Faible (démantèlement, nouvelle construction)
Adéquation au Bâtiment Existant
Optimale (conçu pour l’existant)
Peut nécessiter des modifications structurelles
Comme l’illustre ce tableau, le rewamping se distingue par un ROI plus rapide, une mise en œuvre moins disruptive et un impact environnemental positif, en s’inscrivant dans une logique d’économie circulaire.
Le Processus d’un projet de Rewamping réussi
Un projet de rewamping réussi n’est pas une simple intervention technique, mais un processus de gestion de projet structuré qui garantit l’alignement entre la solution technique et les objectifs stratégiques de l’entreprise. Ce processus, inspiré des meilleures pratiques d’audit logistique et des méthodologies d’ingénierie, se déroule en plusieurs phases distinctes.
Phase de diagnostic (Audit) : C’est l’étape la plus critique. Elle consiste en une évaluation complète de l’installation existante : audit mécanique, électrique et logiciel. Parallèlement, une analyse des flux est menée pour cartographier les processus actuels, mesurer les performances (KPIs) et identifier avec précision les goulots d’étranglement, les sources d’inefficacité et les zones à risque.
Alignement Stratégique : Sur la base du diagnostic, des ateliers de travail sont organisés avec le client pour définir les objectifs de performance futurs. Il ne s’agit pas seulement de résoudre les problèmes actuels, mais aussi d’anticiper les besoins futurs : augmentation des cadences, capacité à gérer de nouvelles références, amélioration de la traçabilité, etc..
Ingénierie de la Solution : Le bureau d’études conçoit alors la solution de modernisation sur mesure. Cette phase inclut le choix des composants technologiques, la conception des nouvelles interfaces mécaniques et logicielles, et l’élaboration d’un plan de mise en œuvre détaillé, incluant un calendrier précis et une analyse des risques.
Mise en œuvre et intégration : Les travaux sont réalisés sur site. Une bonne planification est essentielle pour minimiser l’impact sur les opérations en cours. Souvent, l’intervention est planifiée par phases ou pendant des périodes de faible activité (week-ends, nuits) pour garantir la continuité de la production.
Formation et Accompagnement : Un système modernisé n’est performant que si les équipes savent l’utiliser. Une phase de formation complète des opérateurs et du personnel de maintenance est indispensable. Un accompagnement post-démarrage permet de s’assurer que le système atteint les niveaux de performance attendus et que les équipes sont pleinement autonomes.
Solutions concrètes : L’automatisation des produits longs par le Rewamping
La modernisation des systèmes de stockage pour produits longs repose sur la combinaison de deux éléments clés : la spécialisation du système de préhension et l’intelligence de son pilotage. Le transtockeur ou le convoyeur n’est qu’un vecteur de transport ; sa véritable valeur ajoutée réside dans sa capacité à manipuler une unité de charge non standard — la cassette de produits longs — avec une précision, une rapidité et une sécurité absolues. Cette capacité est dictée par son mécanisme d’extraction et le logiciel qui orchestre ses moindres mouvements.
La modernisation des Transtockeurs : Le cerveau et les muscles de votre stockage
Le transtockeur est l’équipement central des entrepôts automatisés à haute densité. Dans le cas des produits longs, il est spécifiquement conçu pour manipuler des unités de charge appelées « cassettes » ou « civières », qui contiennent des fagots de barres, de tubes ou de profilés. Un projet de rewamping sur un transtockeur existant se concentre sur les éléments qui génèrent le plus de performance.
Focus sur le système d’extraction : Le préhenseur est le composant le plus critique. Le rewamping permet de remplacer un système d’extraction ancien ou inadapté par des fourches télescopiques ou des plateformes sur mesure, conçues pour supporter des cassettes pouvant atteindre plus de 12 mètres de long et peser jusqu’à 8 tonnes, tout en garantissant une stabilité parfaite et en évitant toute flexion de la charge.
Mise à niveau de l’automatisme et du contrôle : Le remplacement des automates (PLC) et des variateurs de vitesse obsolètes par des technologies de dernière génération permet d’obtenir des mouvements plus rapides, plus précis et plus fluides. L’intégration d’un nouveau logiciel de contrôle d’entrepôt (WCS) permet d’optimiser les trajectoires en « cycles combinés » (déposer une cassette et en prendre une autre dans le même trajet pour minimiser les déplacements à vide), ce qui augmente considérablement le nombre de mouvements par heure.
Sécurité accrue : La modernisation est l’occasion d’intégrer des systèmes de sécurité modernes conformes aux normes en vigueur, tels que des scanners laser et des barrières immatérielles. Ces dispositifs créent des zones de sécurité dynamiques autour de la machine, protégeant efficacement le personnel sans entraver les opérations.
L’automatisation des systèmes de rayonnage : De statique à dynamique
Les rayonnages cantilever (à bras en porte-à-faux) et les systèmes en nid d’abeille (« honeycomb ») sont les solutions de stockage les plus courantes pour les produits longs, car ils permettent un accès frontal aisé. Cependant, dans leur version manuelle, ils restent sujets aux inefficacités et aux risques décrits précédemment.
Un projet de rewamping peut transformer radicalement une zone de stockage statique en un magasin automatisé dynamique. Le principe consiste à conserver la structure de rayonnage existante (si elle est structurellement saine) et à y intégrer un transtockeur automatisé qui se déplace dans l’allée. Les cassettes, qui servent d’unité de charge standardisée, sont alors stockées et extraites automatiquement par le transtockeur sur commande du système de gestion. Cette transformation permet un gain de densité spectaculaire en exploitant toute la hauteur du bâtiment, une sécurité maximale en éliminant la manutention manuelle dans les allées, et une fiabilité quasi parfaite des stocks.
La mise à niveau des systèmes de convoyeurs : Assurer la continuité des flux
Le transtockeur assure le stockage, mais la performance globale de l’entrepôt dépend de la fluidité des flux en amont et en aval. Les systèmes de convoyeurs jouent ce rôle essentiel en transportant les cassettes de produits longs entre le magasin de stockage et les autres zones : réception, postes de préparation de commandes (picking), machines de découpe (scies), ou quais d’expédition.La manutention de charges longues et lourdes impose des contraintes sévères aux convoyeurs. Un projet de rewamping sur ces systèmes peut inclure :
Le remplacement des composants d’usure : Installation de rouleaux renforcés, de chaînes à haute résistance et de motoréducteurs plus puissants, capables de supporter des charges de plusieurs tonnes.
L’intégration de modules intelligents : Ajout de butées escamotables pneumatiques, de tables tournantes, ou de systèmes de transfert perpendiculaire (chariots transfert) pour aiguiller automatiquement les cassettes vers différentes destinations. Ces modules, pilotés par le WCS, permettent de créer des circuits logistiques complexes et entièrement automatisés.
L’amélioration de l’interface avec le transtockeur : La conception d’une zone de dépôt/reprise parfaitement alignée et synchronisée entre le transtockeur et le convoyeur est essentielle pour garantir des transferts rapides et sans heurts, éliminant ainsi un point de friction potentiel.
MTKSA, partenaire de votre modernisation : De l’audit à la performance
La réussite d’un projet de rewamping ne repose pas seulement sur la qualité des équipements, mais avant tout sur la rigueur de la méthodologie et l’expertise de l’intégrateur. Un projet de modernisation est un projet d’ingénierie complexe qui exige une compréhension approfondie des processus du client. L’approche de MTKSA ne consiste pas à vendre de l’équipement, mais à co-construire un processus de réduction des risques et d’optimisation de la performance. Cette démarche consultative transforme une décision d’investissement potentiellement complexe en un parcours d’ingénierie collaboratif et maîtrisé.
L’approche analytique : La clé d’un revamping réussi
La pierre angulaire de tout projet mené par MTKSA est la phase de diagnostic initial, un processus structuré qui va bien au-delà d’un simple relevé technique. Cette étape, équivalente à un audit logistique complet, consiste à analyser en profondeur l’environnement du client :
Analyse stratégique : Compréhension de la vision du marché, des objectifs commerciaux, de la stratégie de distribution et de communication du client.
Analyse opérationnelle : Cartographie et mesure des flux de matières et d’informations, analyse du cycle de vente, et identification précise des goulots d’étranglement et des points de friction.
Analyse technique : Audit complet de l’écosystème existant, incluant les équipements mécaniques, électriques et technologiques.
Cette analyse à 360 degrés garantit que la solution de rewamping proposée n’est pas une simple mise à jour technique, mais une réponse sur mesure, parfaitement alignée avec les objectifs de performance et de croissance de l’entreprise.
Une expertise d’intégrateur pour des solutions sur mesure
L’un des thèmes centraux de l’offre de MTKSA est l’automatisation sur mesure. Le rewamping en est l’incarnation la plus aboutie. Chaque projet est, par définition, unique, car il doit s’intégrer parfaitement à une infrastructure et à des processus existants. Le rôle de MTKSA est celui d’un intégrateur expert, capable de faire dialoguer des systèmes hétérogènes — mécanique, automatisme et informatique — pour créer une solution unifiée et performante.
Cette expertise se traduit par la capacité à sélectionner les bons composants, à développer les interfaces logicielles spécifiques et à gérer la complexité d’un projet qui touche au cœur des opérations du client, tout en minimisant les perturbations.
Fiabilité et performance : Les équipements MTKSA au cœur de la solution
L’approche méthodologique de MTKSA s’appuie sur une base matérielle robuste et fiable. Les équipements développés par son bureau d’études, qu’il s’agisse de transtockeurs ou de systèmes de convoyage, sont conçus pour être performants et durables. Leur conception modulaire en fait une base idéale pour des projets de rewamping. Ils peuvent être adaptés pour répondre à des contraintes spécifiques de charge, de dimensions et de cadence, comme l’illustre l’analyse détaillée menée pour des projets tels que celui de Carthage Cement, où chaque paramètre (capacité, niveaux, contraintes) est minutieusement examiné pour concevoir la solution optimale. Cette maîtrise de l’ingénierie matérielle et logicielle permet à MTKSA de s’engager sur des résultats concrets et mesurables.
Libérez le potentiel inexploité de votre entrepôt
Les défis posés par le stockage et la manutention des produits longs — perte d’espace, risques pour la sécurité, lenteur des opérations — ne sont pas une fatalité. S’ils sont souvent perçus comme des problèmes complexes et coûteux à résoudre, ils représentent en réalité une formidable opportunité d’optimisation. L’approche du rewamping offre une réponse puissante, pragmatique et financièrement judicieuse à ces enjeux.
En choisissant de moderniser intelligemment les actifs existants plutôt que de les remplacer, les entreprises font plus qu’économiser du capital. Elles optent pour une solution plus rapide à mettre en œuvre, moins disruptive pour leurs opérations et plus respectueuse de l’environnement. Le rewamping n’est pas une solution de compromis ; c’est une décision stratégique qui témoigne d’une gestion avisée de ses actifs industriels et d’une vision à long terme.
Il est temps de ne plus considérer une infrastructure vieillissante comme un fardeau, mais comme une fondation solide sur laquelle il est possible de bâtir une performance logistique de nouvelle génération. En libérant le potentiel inexploité de votre entrepôt, vous transformez un centre de coût en un avantage concurrentiel durable.
Votre stockage de produits longs est-il un frein à votre performance ?
Des systèmes vieillissants, des manipulations lentes et risquées, un espace mal optimisé… Ne laissez pas une infrastructure inadaptée limiter votre croissance. Nos experts réalisent un diagnostic complet et gratuit de vos opérations pour identifier précisément les goulots d’étranglement et chiffrer le potentiel de performance d’un projet de rewamping.
L’industrie de la fabrication électronique est un monde de précision et de miniaturisation. Mais derrière l’élégance des circuits imprimés se cache souvent un défi logistique colossal : la gestion de milliers, voire de dizaines de milliers, de références de composants. Résistances, condensateurs, microcontrôleurs… Ces pièces minuscules, souvent de grande valeur et sensibles aux décharges électrostatiques (ESD), peuvent rapidement transformer une zone de stockage en un véritable cauchemar organisationnel.
C’est précisément le défi auquel était confronté un sous-traitant électronique français de premier plan. Face à une croissance rapide et à la saturation de son entrepôt, l’entreprise était à un point de rupture, où sa logistique interne était devenue un frein à son développement. Cette étude de cas détaille comment, en partenariat avec MTKSA, ce sous-traitant a repensé radicalement son approche grâce au stockage vertical automatisé, transformant son plus grand problème en son plus grand atout.
Chapitre 1 : Le Diagnostic – Un entrepôt au bord de l’asphyxie
Pour comprendre l’ampleur de la transformation, il faut d’abord peindre le tableau de la situation initiale. La zone de stockage des composants, qui représentait le cœur du réacteur de l’entreprise, était organisée de manière traditionnelle avec des dizaines d’allées de rayonnages statiques. Cette zone de plus de 200 m² était le théâtre quotidien de multiples inefficacités.
Le Parcours du Combattant du Préparateur de Commandes : Suivons le quotidien de Jean, préparateur de kits pour les lignes de production. Sa journée commençait par l’impression d’une liste de prélèvement papier. Armé de son chariot, il arpentait ensuite les allées, les yeux rivés sur sa liste, cherchant les bons emplacements parmi des centaines de bacs en plastique. Un ordre de fabrication pour une seule carte électronique pouvait nécessiter de prélever 50 composants différents, l’obligeant à parcourir des centaines de mètres. Le temps passé à se déplacer et à chercher représentait plus de la moitié de son temps de travail effectif. La fatigue s’accumulait, et avec elle, le risque d’erreur.
L’Inventaire, un Puzzle Insoluble : Avec plus de 15 000 références actives, maintenir un inventaire précis était une gageure. Les comptages cycliques manuels étaient chronophages et perturbaient les opérations. Malgré les efforts, des écarts subsistaient en permanence entre le stock théorique dans l’ERP et le stock physique. Les conséquences étaient désastreuses : des arrêts de ligne de production coûteux à cause d’un composant manquant que l’on croyait en stock, ou à l’inverse, des surstocks de références obsolètes qui immobilisaient de la trésorerie.
Les Risques Qualité et Sécurité : Les composants électroniques sont fragiles. Stockés dans des bacs ouverts, ils étaient exposés à la poussière et, plus grave, aux décharges électrostatiques (ESD), qui peuvent les endommager de manière invisible et entraîner des défaillances des produits finis. De plus, la gestion de milliers de petites bobines et de sachets entraînait des pertes et des mélanges de références.
Le Mur de la Croissance : Face à l’augmentation des commandes, la seule solution envisagée par la direction était un agrandissement du bâtiment, un projet estimé à plusieurs centaines de milliers d’euros, avec des délais de construction de plus d’un an. L’entreprise était dans une impasse : sa croissance était freinée par les limites physiques de son entrepôt.
Chapitre 2 : La Quête d’une Solution – Penser en Volume, pas en Surface
Le déclic est venu d’un audit interne qui a mis en lumière un chiffre alarmant : le coût annuel des erreurs de stock et des arrêts de production se chiffrait en dizaines de milliers d’euros. Il était temps d’agir. La direction a alors mandaté son responsable logistique pour explorer des solutions d’optimisation.
L’équipe projet a d’abord envisagé des solutions classiques comme l’ajout d’une mezzanine, mais cela ne résolvait pas les problèmes de productivité du picking ni de précision de l’inventaire. C’est en se tournant vers l’automatisation que la véritable opportunité est apparue. Le concept de stockage vertical automatisé semblait cocher toutes les cases : gain de place, productivité, sécurité et précision.
Après avoir consulté plusieurs fournisseurs, c’est MTKSA qui est choisi. Ce qui a fait la différence n’était pas seulement la qualité des équipements, mais l’approche de partenariat. MTKSA n’a pas vendu une machine, mais a proposé un accompagnement complet, en commençant par un audit approfondi des données de stock et des flux pour concevoir une solution sur mesure.
Chapitre 3 : La solution MTKSA – La verticalité en action
La solution conçue par les ingénieurs de MTKSA était à la fois simple dans son principe et redoutablement efficace.
Le Matériel : Deux tours pour remplacer une forêt d’étagères La proposition consistait à installer deux tours de stockage (VLM) de 12 mètres de haut, exploitant ainsi la hauteur sous plafond jusqu’alors inutilisée. Ces machines ont été spécifiquement configurées pour les besoins de l’électronique :
Plateaux Multi-compartiments : Chaque plateau a été subdivisé en petits bacs de différentes tailles pour accueillir la grande diversité de composants.
Protection ESD : L’ensemble de la structure, des plateaux aux bacs, a été traité pour être entièrement antistatique, garantissant la sécurité des composants les plus sensibles.
Aides au Picking : Chaque tour a été équipée d’une barre de LED « pick-to-light » et d’un pointeur laser. Lorsqu’un plateau est présenté, le système indique visuellement à l’opérateur le bac exact où prélever et la quantité demandée.
Le Logiciel : Le cerveau de l’opération Le véritable gain de performance est venu de l’intégration logicielle. Le logiciel de gestion des tours a été interfacé en temps réel avec l’ERP.
Le nouveau workflow : Désormais, lorsqu’un ordre de fabrication est lancé, l’ERP envoie la liste des composants directement aux tours de stockage. L’opérateur n’a plus qu’à se connecter à son poste et à lancer le lot de préparation. Le système optimise alors les mouvements des deux tours pour présenter les plateaux dans l’ordre le plus efficace, permettant à l’opérateur de préparer plusieurs kits simultanément sans faire un seul pas. Chaque prélèvement est confirmé par un bouton, et le stock est mis à jour instantanément dans l’ERP.
Chapitre 4 : Les résultats – Une transformation chiffrée et humaine
Le déploiement de la solution de stockage vertical automatisé a eu un impact qui a dépassé toutes les attentes.
Un gain de surface de 70% : La zone de stockage des composants est passée de 200 m² à seulement 60 m². Les 140 m² libérés ont permis d’installer une nouvelle ligne de test et de contrôle qualité, augmentant la valeur ajoutée de l’entreprise sans dépenser un euro dans la construction. Le projet d’agrandissement a été définitivement abandonné.
Une productivité du picking en hausse de 40% : Le nombre de lignes de commandes prélevées par heure et par opérateur a augmenté de 40%. Les préparateurs de kits, comme Jean, peuvent désormais traiter plus d’ordres, avec moins de fatigue et de stress.
Une précision d’inventaire de 99,9% : Les erreurs de picking ont été pratiquement éradiquées. Les arrêts de ligne pour composant manquant appartiennent au passé. L’entreprise peut désormais s’engager sur des délais de production fiables auprès de ses clients.
Une amélioration des conditions de travail : Au-delà des chiffres, la transformation est aussi humaine. Les opérateurs travaillent désormais dans un environnement plus calme, plus propre et beaucoup moins fatigant.
« L’intégration des tours de stockage MTKSA a été une révolution pour notre logistique. Nous avons non seulement résolu notre problème de place, mais nous avons aussi gagné en efficacité et en fiabilité. C’est un investissement que nous avons amorti en moins de deux ans. Nos équipes ont gagné en confort de travail et notre entreprise a gagné en compétitivité. »
Cette histoire est l’illustration parfaite de la puissance du stockage vertical automatisé. En osant remettre en question ses processus traditionnels et en investissant dans une technologie adaptée, l’entreprise a non seulement résolu ses problèmes logistiques, mais a également débloqué un nouveau potentiel de croissance. Ce cas d’école démontre que pour de nombreuses entreprises, le plus grand gisement de performance ne se trouve pas à l’extérieur, mais juste au-dessus de leurs têtes.
Votre entreprise fait face à des défis similaires? Contactez MTKSA pour découvrir comment nous pouvons écrire ensemble votre propre success story.
L’entrepôt à la croisée des chemins : Pourquoi la transformation est inévitable
Le monde de la logistique traverse une période de transformation sans précédent. Loin d’être un simple maillon opérationnel, l’entrepôt se trouve aujourd’hui au cœur d’une convergence de forces puissantes qui redéfinissent son rôle, sa fonction et sa valeur stratégique. Cette mutation, que l’on nomme Intralogistique 4.0, n’est pas une simple tendance technologique ; elle est la réponse inévitable à une double pression qui s’exerce sur l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement.
D’une part, la quatrième révolution industrielle a libéré un arsenal de technologies matures : connectivité omniprésente, automatisation avancée, traitement des données en temps réel et intelligence artificielle (IA) sont désormais des leviers concrets pour générer une flexibilité et une efficacité commerciale accrues. D’autre part, l’explosion du e-commerce, avec des ventes mondiales approchant les 5 000 milliards de dollars en 2021, a fondamentalement modifié les attentes des consommateurs et fait voler en éclats les schémas de demande traditionnels. Cette dynamique a placé une pression immense sur les entrepôts, les forçant à passer d’opérations de masse palettisées à une gestion fine de commandes unitaires, de plus en plus personnalisées et urgentes.
Les récentes crises, qu’elles soient sanitaires ou géopolitiques, ont agi comme un catalyseur brutal. Elles ont mis en lumière la fragilité des chaînes d’approvisionnement traditionnelles, souvent optimisées pour le coût au détriment de la robustesse. Ces perturbations ont démontré que la capacité à s’adapter à l’imprévu — qu’il s’agisse de pics de demande, de pénuries de main-d’œuvre ou de blocages logistiques — est devenue un facteur de survie. Dans ce contexte, la résilience n’est plus une option, mais le nouvel indicateur de performance clé. L’efficience à tout prix a cédé la place à une agilité intelligente.
C’est dans ce décor que l’Entrepôt 4.0 émerge comme une évolution nécessaire. Il marque la transition d’une infrastructure perçue comme un centre de coût statique, un « mal nécessaire », à un hub dynamique, intelligent et créateur de valeur. L’entrepôt n’est plus une boîte noire au sein de la supply chain ; il en est le nœud central, directement connecté à l’expérience client. Une erreur de préparation, un retard d’expédition ou une rupture de stock ne sont plus de simples incidents logistiques ; ils représentent une défaillance directe dans la promesse faite au client. L’investissement dans la modernisation de l’entrepôt dépasse ainsi le cadre opérationnel pour devenir une décision stratégique qui impacte directement le marketing, les ventes et la fidélisation.
Cet article explore en profondeur les piliers technologiques de cette révolution, analyse leur synergie et décrypte leurs impacts stratégiques sur la performance. Il vise à fournir aux décideurs et aux innovateurs une grille de lecture claire pour naviguer dans cette transformation et bâtir l’entrepôt de demain, un entrepôt non seulement plus performant, mais surtout plus intelligent, plus traçable et fondamentalement plus résilient.
1. Les piliers technologiques de l’entrepôt intelligent
La transformation de l’entrepôt traditionnel en un centre névralgique intelligent repose sur la convergence de plusieurs technologies de rupture. Chacune joue un rôle spécifique, mais c’est leur intégration qui libère le plein potentiel de l’Intralogistique 4.0. De la robotique autonome qui redéfinit le mouvement physique à l’intelligence artificielle qui orchestre les décisions, ces piliers constituent les fondations de l’entrepôt du futur.
La robotique autonome : Au-delà du simple transport
L’automatisation des mouvements au sein de l’entrepôt n’est pas nouvelle, mais son paradigme a radicalement changé. L’évolution de la robotique, passant de systèmes rigides à des solutions intelligentes et flexibles, reflète directement la complexité croissante des opérations logistiques modernes. Comprendre les nuances entre les différentes technologies est essentiel pour tout décideur cherchant à automatiser ses flux.
Définitions et Distinctions Clés
Trois grandes familles de robots coexistent aujourd’hui dans l’entrepôt, chacune répondant à des besoins spécifiques :
Les AGV (Automated Guided Vehicles) : Ces véhicules à guidage automatique sont les pionniers de l’automatisation logistique. Leur principale caractéristique est de suivre un parcours prédéfini et matérialisé, que ce soit par des fils intégrés dans le sol (filoguidage), des bandes magnétiques, ou plus récemment, des codes-barres ou des réflecteurs. Dépourvus d’intelligence embarquée, ils reçoivent leurs ordres d’un système central et s’arrêtent net face à un obstacle. Ils excellent dans les tâches répétitives sur de longues distances, comme le transfert de palettes entre une zone de production et une zone de stockage, dans un environnement stable et contrôlé.
Les AMR (Autonomous Mobile Robots) : Représentant une avancée majeure, les robots mobiles autonomes sont dotés d’une intelligence embarquée. Grâce à des technologies comme le SLAM (Simultaneous Localization and Mapping), qui utilise des lidars ou des caméras, ils cartographient leur environnement et naviguent de manière dynamique et autonome. Contrairement aux AGV, un AMR est capable de détecter un obstacle et de calculer en temps réel un nouvel itinéraire pour le contourner. Cette flexibilité les rend particulièrement adaptés aux environnements changeants et encombrés, typiques des centres de e-commerce où les flux sont variables et les interactions avec les opérateurs fréquentes.
Les Cobots (Collaborative Robots) : Le terme « cobot » désigne un robot conçu pour interagir et travailler en toute sécurité dans le même espace que les opérateurs humains. Il peut s’agir d’un bras articulé fixe assistant à l’emballage ou d’une base mobile de type AMR sur laquelle est monté un système de rayonnage pour assister un préparateur de commandes (système « goods-to-person »). Leur rôle est de réduire la pénibilité, d’assister sur les tâches à faible valeur ajoutée et d’améliorer l’ergonomie des postes de travail.
Le choix entre ces technologies n’est pas simplement technique ; il est profondément stratégique. Opter pour des AGV revient à parier sur la stabilité et la prévisibilité des processus à long terme. C’est une solution adaptée à un modèle de production de masse où les flux sont constants. À l’inverse, investir dans des AMR, c’est construire une infrastructure logistique pour l’agilité et la résilience. C’est le choix d’un modèle économique capable d’absorber la volatilité de la demande, de reconfigurer rapidement ses opérations et de s’adapter aux changements constants du marché, comme l’exige le commerce moderne. Cette décision reflète la vision qu’une entreprise a de son propre avenir et de celui de son secteur.
Pour éclairer cette décision, le tableau suivant compare les AGV et les AMR sous un angle stratégique, en se concentrant sur les implications pour les décideurs.
Critère Stratégique
AGV (Automated Guided Vehicle)
AMR (Autonomous Mobile Robot)
Navigation & Intelligence
Suit des chemins physiques (lignes, aimants). Intelligence centralisée. S’arrête face à un obstacle.
Navigue via des cartes logicielles (SLAM). Intelligence embarquée. Contourne les obstacles.
Flexibilité & Évolutivité
Rigide. Toute modification d’itinéraire requiert une intervention physique et coûteuse sur l’infrastructure.
Très flexible. Les itinéraires sont modifiables par logiciel. Facile d’ajouter ou de redéployer des robots.
Intégration & Infrastructure
Installation lourde et disruptive (pose de guides au sol). Nécessite une planification globale du système.
Déploiement rapide et non disruptif. S’adapte à l’infrastructure existante.
Scénario d’Usage Idéal
Entrepôt « stable » avec des flux répétitifs, prévisibles et peu de changements (ex: transfert de palettes de A à B).
Entrepôt « résilient » avec des pics saisonniers, des flux variables, et des contraintes d’espace (ex: e-commerce, 3PL).
Modèle de Coût
Coût d’acquisition initial plus faible, mais coût de modification et de maintenance à long terme plus élevé (TCO potentiellement supérieur).
Coût d’acquisition initial plus élevé, mais TCO potentiellement inférieur grâce à la flexibilité et aux faibles coûts de modification.
L’Internet des Objets (IoT) : Le système nerveux de l’entrepôt
Si la robotique constitue les muscles de l’entrepôt 4.0, l’Internet des Objets (IoT) en est le système nerveux. Cette technologie transforme des actifs autrefois passifs (palettes, équipements, racks) en entités intelligentes et communicantes, capables de générer un flux continu de données sur leur état, leur position et leur environnement. Cet ensemble de technologies, souvent désigné par le terme IIoT (Industrial Internet of Things), est la couche fondamentale qui digitalise le monde physique et rend possibles toutes les optimisations de niveau supérieur.
Technologies Fondamentales
L’écosystème IoT en entrepôt repose sur plusieurs composants clés :
RFID (Radio Frequency Identification) : Des étiquettes (tags) équipées d’une puce et d’une antenne permettent d’identifier de manière unique et à distance des objets sans contact visuel direct. Des portiques ou des lecteurs fixes peuvent ainsi scanner instantanément des centaines d’articles sur une palette entrant ou sortant d’une zone, offrant une visibilité des stocks en temps réel et éliminant les erreurs de lecture manuelle de codes-barres.
Capteurs diversifiés : Une multitude de capteurs peuvent être déployés pour collecter des données précises. Des capteurs de température et d’humidité garantissent le respect de la chaîne du froid, des capteurs infrarouges ou de vibrations surveillent l’état de santé des convoyeurs, et des capteurs optiques peuvent détecter le niveau de remplissage d’un emplacement de stockage.
Connectivité et Gateways : Des réseaux comme le LPWAN (Low-Power Wide-Area Network) ou la 5G assurent la transmission des données collectées par les capteurs vers des plateformes centralisées (souvent dans le cloud) pour analyse, avec une faible consommation d’énergie et une grande portée, même dans des environnements industriels complexes.
Applications Concrètes
La mise en place d’une infrastructure IoT robuste ouvre la voie à des applications à forte valeur ajoutée :
Visibilité et traçabilité en Temps Réel : L’IoT offre une vision exhaustive et en temps réel de chaque mouvement au sein de l’entrepôt. En équipant les palettes, les chariots élévateurs et même les bacs de préparation de tags RFID ou de capteurs de localisation, il devient possible de suivre précisément leur parcours, d’automatiser les points de contrôle et de disposer d’un inventaire permanent et fiable à 99,9%.
Maintenance Prédictive : C’est l’une des applications les plus rentables de l’IIoT. En analysant en continu les données de fonctionnement d’un équipement critique (moteur d’un trieur, roulements d’un convoyeur), des algorithmes peuvent détecter des anomalies et des schémas précurseurs de pannes. Le système peut alors déclencher une alerte de maintenance avant que la défaillance ne survienne, transformant une maintenance réactive et coûteuse (arrêt de production) en une maintenance proactive et planifiée.
Optimisation environnementale et Sécurité : Les capteurs permettent de piloter intelligemment la consommation énergétique en n’activant l’éclairage et la ventilation que dans les zones d’activité. Ils renforcent également la sécurité en détectant des conditions anormales (surchauffe, fuite) ou en contrôlant les accès aux zones réglementées.
En définitive, l’IoT est la couche habilitante de l’entrepôt intelligent. Sans le flux de données riche, granulaire et en temps réel qu’il génère, l’intelligence artificielle opérerait à l’aveugle et les jumeaux numériques ne seraient que des maquettes statiques. L’IoT fournit la « vérité terrain » indispensable, transformant chaque événement physique en un point de donnée numérique qui alimente la prise de décision et l’optimisation. Une stratégie d’Intralogistique 4.0 réussie commence donc nécessairement par la mise en place d’une infrastructure IoT solide et réfléchie.
Le Big Data et l’Intelligence Artificielle : Le cerveau opérationnel
Si l’IoT est le système nerveux qui collecte l’information, le couple Big Data et Intelligence Artificielle (IA) constitue le cerveau qui analyse, interprète, prédit et décide. C’est ici que l’entrepôt passe de l’automatisation simple à l’autonomie cognitive, transformant des volumes de données brutes en actions intelligentes et optimisées. Cette transition marque un changement fondamental, passant d’une gestion réactive, basée sur les événements passés, à une orchestration proactive, guidée par la prédiction des événements futurs.
De la Donnée à la Décision
Le processus est un cycle vertueux. D’abord, des quantités massives de données structurées et non structurées (le Big Data) sont collectées depuis une multitude de sources : les capteurs IoT, le WMS (historiques de commandes, niveaux de stock), l’ERP (données produits, fournisseurs), mais aussi des sources externes comme les prévisions météorologiques, les tendances sur les réseaux sociaux ou les données de trafic routier. Ensuite, des algorithmes d’IA, et plus spécifiquement de Machine Learning (apprentissage automatique), sont entraînés sur ces données pour identifier des schémas complexes, des corrélations invisibles à l’œil humain et des tendances cachées. Enfin, sur la base de cette analyse, le système peut générer des prédictions, formuler des recommandations ou même déclencher des actions de manière autonome.
Cas d’usage à forte valeur ajoutée
L’application de l’IA en entrepôt génère des gains de performance sur l’ensemble des processus :
Prévision de la Demande (Demand Forecasting) : C’est l’un des domaines où l’IA a l’impact le plus spectaculaire. En analysant simultanément des dizaines de variables, les algorithmes peuvent anticiper la demande future pour chaque référence produit avec une précision inégalée. Des études montrent que l’IA peut réduire les erreurs de prévision de 30% à 50%, ce qui a un effet domino sur toute la chaîne logistique.
Optimisation Dynamique des Stocks et du « Slotting » : Sur la base de ces prévisions de demande, l’IA peut recommander les niveaux de stock optimaux pour chaque produit, évitant à la fois le sur-stockage (qui immobilise du capital et de l’espace) et les ruptures de stock (qui entraînent des ventes perdues). De plus, elle peut optimiser dynamiquement l’emplacement des produits dans l’entrepôt (le « slotting »), en plaçant les articles à forte rotation près des zones d’expédition pour minimiser les temps de parcours des préparateurs ou des robots.
Optimisation des Itinéraires et des Tournées : Que ce soit pour les préparateurs de commandes humains ou pour une flotte d’AMR, l’IA calcule en temps réel les trajets les plus courts et les plus efficaces pour collecter l’ensemble des articles d’une commande, en tenant compte de l’encombrement des allées et de la position des autres opérateurs. Cela permet de maximiser le nombre de lignes de commande préparées par heure.
Contrôle Qualité par Vision Artificielle : Des caméras couplées à des algorithmes d’IA peuvent inspecter automatiquement les produits, vérifier la conformité des étiquettes, détecter des dommages sur les emballages ou s’assurer que le bon article est placé dans le bon colis, atteignant un niveau de précision proche du zéro défaut.
L’introduction de l’IA change la nature même de la gestion d’entrepôt. Le responsable logistique ne se contente plus de gérer des stocks physiques, il gère des probabilités. Le système ne lui dit plus seulement « combien il reste de tel produit », mais « quelle est la probabilité d’une rupture de stock dans les 7 prochains jours » ou « quel est l’itinéraire optimal pour la prochaine vague de commandes ». Cette capacité à modéliser et à agir sur le futur le plus probable, plutôt qu’à réagir au passé, est la véritable révolution cognitive de l’Intralogistique 4.0.
Le Jumeau Numérique : Simuler pour mieux régner
Le jumeau numérique, ou « Digital Twin », est sans doute la technologie la plus synthétique et la plus stratégique de l’arsenal 4.0. Il ne s’agit pas d’une simple modélisation 3D, mais d’une réplique virtuelle, vivante et dynamique de l’ensemble de l’entrepôt physique. Connecté en temps réel aux opérations réelles via les données de l’IoT et du WMS, le jumeau numérique simule le comportement de chaque machine, de chaque processus et de chaque flux, offrant un terrain d’expérimentation sans risque et un outil d’aide à la décision d’une puissance inégalée.
Bénéfices clés à chaque étape du cycle de vie
Le jumeau numérique apporte une valeur considérable tout au long de la vie d’un entrepôt :
En Phase de Conception et de Validation : Avant même de poser la première pierre ou d’acheter le moindre équipement, le jumeau numérique permet de créer un laboratoire virtuel. Les ingénieurs peuvent y tester différentes configurations d’agencement, simuler les flux de matières pour identifier les goulots d’étranglement, valider le dimensionnement et le choix des systèmes automatisés (convoyeurs, robots, transtockeurs), et optimiser l’emplacement des postes de travail. Cette capacité à « tester avant de construire » permet d’éviter des erreurs de conception extrêmement coûteuses et de garantir que l’installation sera performante dès le premier jour.
En Phase de Mise en Service : Le déploiement de systèmes automatisés complexes implique l’intégration de nombreux logiciels (WMS, WCS, logiciels embarqués des robots). Le jumeau numérique permet de tester et de déboguer virtuellement toutes ces interfaces logicielles avant la mise en service sur site. En simulant des milliers de transactions et de scénarios, il est possible de valider la logique de pilotage et de réduire drastiquement le temps et les risques de la phase de commissioning, assurant un démarrage plus rapide et plus fluide.
En Phase d’Exploitation et d’Optimisation Continue : Une fois l’entrepôt opérationnel, le jumeau numérique devient un véritable « bac à sable » stratégique. Les responsables logistiques peuvent y tester l’impact de nouvelles stratégies sans jamais perturber les opérations réelles. « Que se passerait-il si nous modifions l’algorithme de priorisation des commandes? », « Comment le système réagirait-il à un pic de commandes de 30%? », « Quelle est la meilleure stratégie pour gérer la panne d’un trieur principal? ». En simulant ces scénarios, l’entreprise peut optimiser ses processus en continu et élaborer des plans de contingence robustes, renforçant ainsi sa résilience opérationnelle.
Le jumeau numérique démocratise l’expérimentation stratégique. Il transforme la gestion d’entrepôt, historiquement basée sur l’expérience et l’intuition, en une discipline basée sur la simulation et la validation par les données. En permettant de poser et de répondre à une infinité de questions « what-if », il favorise une culture de l’amélioration continue et dote l’organisation d’une capacité unique à anticiper, à s’adapter et à innover, ce qui est l’essence même de la compétitivité dans le paysage logistique actuel.
La Synergie 4.0 : Quand l’ensemble dépasse la somme des parties
La véritable puissance de l’Intralogistique 4.0 ne réside pas dans l’adoption isolée de l’une ou l’autre de ces technologies, mais dans leur intégration profonde et leur orchestration au sein d’un écosystème cyber-physique unifié. C’est cette synergie qui transforme un ensemble d’outils performants en un système intelligent, capable d’apprendre et de s’auto-optimiser. Dans cet entrepôt nouvelle génération, les frontières entre le physique et le numérique s’estompent pour créer un organisme logistique cohérent et réactif.
L’Écosystème connecté et le cycle de la donnée
L’entrepôt 4.0 fonctionne sur la base d’un cycle de données vertueux et continu :
Capture : Le système nerveux de l’IoT, avec ses myriades de capteurs et de tags RFID, capture en temps réel chaque événement physique. Le déplacement d’une palette, la finalisation d’une tâche par un robot, la température d’un moteur de convoyeur : tout est transformé en donnée numérique.
Centralisation et Analyse : Ces flux de données massifs (Big Data) convergent vers des plateformes centralisées, où ils sont enrichis par les informations contextuelles du WMS et de l’ERP. C’est là que le cerveau de l’IA entre en jeu, utilisant des algorithmes de Machine Learning pour analyser ces données, détecter des tendances, prédire des événements futurs (pannes, pics de demande) et identifier des opportunités d’optimisation.
Décision et Orchestration : Les informations et les prédictions générées par l’IA sont traduites en décisions opérationnelles. Celles-ci sont orchestrées par les logiciels de pilotage, principalement le WMS (Warehouse Management System) pour la gestion globale des stocks et des commandes, et le WCS (Warehouse Control System) pour le pilotage en temps réel des équipements automatisés. Le WMS décide « quoi faire » (préparer telle commande), tandis que le WCS décide « comment le faire » (envoyer tel robot à tel emplacement, activer tel segment de convoyeur).
Action : Les instructions sont transmises aux « muscles » de l’entrepôt : les robots (AMR, AGV), les systèmes automatisés (transtockeurs, trieurs) et les opérateurs humains (via des terminaux mobiles ou des systèmes de « pick-to-light »), qui exécutent les tâches physiques.
Feedback et Apprentissage : L’exécution de ces tâches génère de nouvelles données capturées par l’IoT, qui alimentent à leur tour le système, fermant ainsi la boucle. Ce cycle constant de capture-analyse-décision-action-feedback permet au système d’apprendre de sa propre performance et de s’améliorer continuellement.
Ce n’est plus une optimisation ponctuelle menée par des humains, mais un processus d’ajustement permanent et autonome. Si le système détecte, par exemple, qu’un certain itinéraire de picking devient systématiquement moins performant à une certaine heure en raison de l’encombrement, il peut de lui-même ajuster les missions des AMR ou proposer une modification de l’emplacement des produits au WMS. L’entrepôt devient une entité apprenante, qui affine sans cesse son efficacité. L’ensemble est modélisé et peut être testé à l’avance dans le jumeau numérique, qui sert de terrain d’entraînement virtuel pour l’IA et de plateforme de validation pour toute nouvelle stratégie avant son déploiement dans le monde réel.
Les impacts stratégiques sur la performance opérationnelle
L’adoption des technologies de l’Intralogistique 4.0 n’est pas une fin en soi. Sa valeur réside dans sa capacité à générer des impacts mesurables et stratégiques sur la performance de l’entreprise. Ces impacts se manifestent principalement autour de trois axes fondamentaux : l’efficacité, la traçabilité et la flexibilité. En optimisant ces trois piliers, l’entrepôt 4.0 transforme une fonction support en un avantage concurrentiel décisif.
Efficacité et productivité redéfinies
La recherche d’efficacité est le moteur historique de l’automatisation, mais l’Intralogistique 4.0 la porte à un niveau supérieur. L’automatisation intelligente des tâches répétitives et à faible valeur ajoutée, comme le transport de palettes ou le tri de colis, libère les opérateurs pour des missions plus complexes. L’optimisation des déplacements, qu’ils soient humains ou robotiques, grâce aux algorithmes d’IA, réduit drastiquement les temps morts et les kilomètres parcourus inutilement au sein de l’entrepôt. Enfin, la maximisation de la densité de stockage, via des solutions comme les transstockeurs pour palettes ou les systèmes de stockage vertical automatisé, permet de stocker plus de produits dans un même volume, optimisant l’empreinte au sol et reportant de coûteux projets d’extension. Le résultat est une augmentation significative des indicateurs clés de performance (KPI) tels que le nombre de commandes traitées par heure et par opérateur, et une réduction directe des coûts opérationnels.
Traçabilité absolue et qualité zéro défaut
Dans un monde où le client exige une information parfaite, la traçabilité n’est plus une option. L’écosystème IoT, notamment via la technologie RFID, permet une identification et un suivi de chaque article, bac ou palette en temps réel, à chaque étape de son parcours dans l’entrepôt. Cette visibilité de bout en bout élimine quasiment les erreurs d’inventaire et les pertes de produits. Elle fiabilise la préparation de commandes, réduisant les erreurs d’expédition qui sont coûteuses à la fois financièrement et en termes d’image de marque. De plus, cette traçabilité granulaire simplifie et accélère drastiquement la gestion des retours, un défi majeur et un centre de coût important dans le secteur du e-commerce. La capacité à fournir une preuve irréfutable du parcours d’un produit devient un atout majeur pour la conformité réglementaire (dans les secteurs pharmaceutique ou agroalimentaire, par exemple) et pour le service client.
Flexibilité et résilience accrues
C’est peut-être là que réside l’impact stratégique le plus profond de l’Intralogistique 4.0. Un entrepôt traditionnel est une structure rigide, avec des coûts fixes élevés et une capacité difficilement ajustable. L’entrepôt intelligent, grâce à la modularité des AMR et à la capacité de l’IA à réallouer dynamiquement les ressources, devient une infrastructure flexible. Il peut absorber des pics de demande saisonniers en déployant temporairement plus de robots, ou se reconfigurer rapidement pour gérer un nouveau type de produit ou un nouveau canal de distribution. Face à une perturbation inattendue (une panne d’équipement, un afflux soudain de commandes), le système peut se réorganiser en temps réel pour maintenir la continuité des opérations. L’entrepôt n’est plus un actif à coût fixe, mais une ressource agile et résiliente, capable de s’adapter aux turbulences du marché.
Cette transformation fait évoluer les métriques mêmes du succès. Le pilotage d’un entrepôt ne se résume plus à la minimisation du coût par unité traitée. De nouveaux indicateurs émergent, plus stratégiques : la valeur générée par mètre carré (reflétant la capacité à traiter plus de volume dans un espace contraint), et la vitesse d’adaptation (mesurant la rapidité avec laquelle l’entrepôt peut pivoter pour saisir une opportunité ou contrer une menace). Ces nouveaux KPI témoignent du rôle élevé de l’entrepôt, devenu un levier essentiel de la stratégie d’entreprise.
MTKSA : Votre architecte de la transformation Intralogistique 4.0
La transition vers l’Intralogistique 4.0 est un projet complexe qui dépasse largement le simple achat de technologies. Le principal défi n’est pas de se procurer un robot ou un logiciel, mais de concevoir et d’intégrer une solution cohérente, sur mesure, qui répond à des problématiques métier spécifiques et s’intègre harmonieusement dans un environnement existant. C’est dans ce rôle d’architecte et d’intégrateur de systèmes que se situe la véritable valeur ajoutée d’un partenaire comme MTKSA.
Une approche consultative fondée sur l’analyse des flux
Chaque projet de transformation réussi commence par une compréhension profonde de la situation de départ. L’approche de MTKSA est fondamentalement consultative, débutant systématiquement par une analyse des flux approfondie. Cette étape, qui positionne MTKSA comme un véritable « Bureau d’étude intralogistique », consiste à cartographier et à quantifier chaque mouvement de matière et d’information au sein de l’entrepôt du client. Il s’agit de comprendre les cadences, d’identifier les goulots d’étranglement, d’analyser les contraintes et de définir les objectifs commerciaux précis. Ce n’est qu’à l’issue de ce diagnostic précis qu’une solution technologique pertinente peut être conçue.
L’expertise de l’intégrateur de systèmes sur mesure
La force de MTKSA réside dans sa capacité à concevoir, réaliser et intégrer des systèmes complexes qui combinent de manière intelligente différentes briques technologiques. L’expertise ne se limite pas à une seule technologie, mais couvre l’ensemble du spectre, des solutions de manutention mécanique éprouvées (élévateurs de marchandises, transtockeurs, convoyeurs) aux technologies d’automatisation les plus avancées. Le véritable enjeu est de sélectionner et d’assembler les bons outils pour résoudre le problème du client. La complexité de l’intégration, qui consiste à faire communiquer et collaborer de manière fluide des équipements et des logiciels de différents fournisseurs, est souvent le principal écueil des projets d’automatisation. C’est cette maîtrise de l’ingénierie de systèmes et de la gestion de projet qui constitue le cœur de métier de MTKSA.
Un écosystème de partenaires technologiques de premier plan
Aucune entreprise ne peut maîtriser seule l’ensemble des technologies de l’Industrie 4.0. La force d’un intégrateur réside aussi dans sa capacité à orchestrer un écosystème de partenaires spécialisés. La participation à des événements majeurs comme Global Industrie 2025 aux côtés de partenaires comme Leuze (un leader des capteurs et de la vision industrielle, essentiels pour l’IoT) et KEB (un spécialiste des systèmes d’entraînement et de contrôle, au cœur de l’automatisation) illustre cette synergie. MTKSA agit comme le chef d’orchestre, garantissant que les meilleures technologies du marché sont intégrées de manière cohérente pour former une solution globale et performante pour le client final.
Moderniser l’existant : La voie pragmatique du « Revamping »
La transformation 4.0 n’est pas réservée aux projets de construction de nouveaux entrepôts. Pour de nombreuses entreprises, l’enjeu est de moderniser des installations existantes . MTKSA a développé une expertise spécifique dans le « revamping », qui consiste à moderniser et à automatiser des équipements et des lignes existants. Cette approche pragmatique permet de bénéficier des avantages de l’automatisation tout en maîtrisant les investissements et en minimisant les perturbations opérationnelles. C’est une réponse concrète aux préoccupations des décideurs qui cherchent à faire évoluer leur outil logistique de manière progressive et rentable. En somme, MTKSA se positionne comme le partenaire stratégique qui traduit la vision de l’Intralogistique 4.0 en une réalité opérationnelle tangible, en gérant la complexité technologique pour que ses clients puissent se concentrer sur leur cœur de métier.
Bâtir l’entrepôt de demain, dès aujourd’hui
L’Intralogistique 4.0 n’est plus un concept futuriste, mais une réalité stratégique qui s’impose aux entreprises désireuses de rester compétitives. La convergence de la robotique autonome, de l’Internet des Objets, du Big Data, de l’Intelligence Artificielle et du Jumeau Numérique ne se contente pas d’optimiser les opérations existantes ; elle refonde le rôle même de l’entrepôt. D’un centre de coût passif, il devient un actif stratégique, un hub de données intelligent et un pilier de la résilience de la chaîne d’approvisionnement.
La synergie de ces technologies crée un écosystème capable d’apprendre et de s’adapter en continu, offrant des gains sans précédent en matière d’efficacité, une traçabilité totale des flux et une flexibilité indispensable pour naviguer dans un environnement économique volatile. L’investissement est certes conséquent, mais le coût de l’inaction — perte de compétitivité, incapacité à répondre aux attentes des clients, vulnérabilité face aux disruptions — est bien plus élevé.
La complexité inhérente à cette transformation ne doit cependant pas être sous-estimée. Elle exige plus qu’un fournisseur d’équipements ; elle requiert un véritable architecte, un partenaire capable de comprendre les enjeux métier, d’analyser les flux existants et d’intégrer les technologies adéquates dans une solution sur mesure et pérenne.
L’entrepôt 4.0 n’est plus une vision lointaine, c’est une réalité opérationnelle. La complexité de la transformation exige un partenaire qui maîtrise à la fois la technologie et votre métier. Découvrez comment l’expertise en ingénierie et l’approche sur-mesure de MTKSA peuvent concrétiser votre projet.
Contactez nos experts dès aujourd’hui pour un diagnostic de vos flux et un premier pas vers l’entrepôt de demain.
We use cookies on our website to give you the most relevant experience by remembering your preferences and repeat visits. By clicking “Accept All”, you consent to the use of ALL the cookies. However, you may visit "Cookie Settings" to provide a controlled consent.
This website uses cookies to improve your experience while you navigate through the website. Out of these, the cookies that are categorized as necessary are stored on your browser as they are essential for the working of basic functionalities of the website. We also use third-party cookies that help us analyze and understand how you use this website. These cookies will be stored in your browser only with your consent. You also have the option to opt-out of these cookies. But opting out of some of these cookies may affect your browsing experience.
Necessary cookies are absolutely essential for the website to function properly. These cookies ensure basic functionalities and security features of the website, anonymously.
Cookie
Durée
Description
cookielawinfo-checkbox-analytics
11 months
This cookie is set by GDPR Cookie Consent plugin. The cookie is used to store the user consent for the cookies in the category "Analytics".
cookielawinfo-checkbox-functional
11 months
The cookie is set by GDPR cookie consent to record the user consent for the cookies in the category "Functional".
cookielawinfo-checkbox-necessary
11 months
This cookie is set by GDPR Cookie Consent plugin. The cookies is used to store the user consent for the cookies in the category "Necessary".
cookielawinfo-checkbox-others
11 months
This cookie is set by GDPR Cookie Consent plugin. The cookie is used to store the user consent for the cookies in the category "Other.
cookielawinfo-checkbox-performance
11 months
This cookie is set by GDPR Cookie Consent plugin. The cookie is used to store the user consent for the cookies in the category "Performance".
viewed_cookie_policy
11 months
The cookie is set by the GDPR Cookie Consent plugin and is used to store whether or not user has consented to the use of cookies. It does not store any personal data.
Functional cookies help to perform certain functionalities like sharing the content of the website on social media platforms, collect feedbacks, and other third-party features.
Performance cookies are used to understand and analyze the key performance indexes of the website which helps in delivering a better user experience for the visitors.
Analytical cookies are used to understand how visitors interact with the website. These cookies help provide information on metrics the number of visitors, bounce rate, traffic source, etc.
Advertisement cookies are used to provide visitors with relevant ads and marketing campaigns. These cookies track visitors across websites and collect information to provide customized ads.